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LINDEPENDANT.SN-Dans un entretien exclusif à L’Express, le président du Sénégal livre ses quatre vérités. Le         président      du      Sénégal,          Macky          Sall,   n’exclut        pas de se      porter          candidat       à         un      troisième      mandat        en          février 2024. Président du Sénégal depuis 2012, Macky Sall, 61 ans, est à la tête d’un pays en ébullition. A un an de la présidentielle, le chef de l’Etat n’exclut pas de se présenter à un troisième mandat tandis que son opposant Ousmane Sonko – poursuivi pour viols et diffamation – mobilise ses partisans dans la rue depuis deux ans. En 2021, des émeutes se sont soldées par la mort de 14 personnes. La semaine dernière, de nouveaux heurts ont éclaté à Dakar en marge des marches organisées par les supporters de Sonko contre la procédure judiciaire qui vise leur champion. Aux manettes d’un pays de 17 millions d’habitants, Macky Sall vient également de terminer son mandat d’un an à la présidence de l’Union africaine, marqué par la crise alimentaire liée à la guerre en Ukraine.

Sur la mobilisation de l’opposition, le Chef de l’Etat de rappeler que dans un État de droit, un leader politique ne peut chercher à se soustraire à la loi en instrumentalisant la rue. « Ce qui se passe n’est acceptable dans aucune démocratie. Un individu ne peut pas bloquer la capitale, Dakar, au seul prétexte qu’il est convoqué au tribunal. Si le Sénégal n’était pas une authentique démocratie, croyez-moi, son sort aurait été réglé depuis longtemps… » dira-t-il.

Abordant la Présidentielle de 2024, il dira. « Cette question m’a été posée des dizaines de fois. Dans mon camp, les gens se sont déjà positionnés pour m’investir comme candidat. Je n‘ai pas encore apporté ma réponse. J’ai un agenda, un travail à faire. Le moment venu, je ferai savoir ma position, d’abord à mes partisans, ensuite à la population sénégalaise. Sur le plan juridique, le débat est tranché depuis longtemps. J’ai été élu en 2012 pour un mandat de sept ans. En 2016, j’ai proposé le passage au quinquennat et suggéré d’appliquer cette réduction à mon mandat en cours. Avant de soumettre ce choix au référendum, nous avons consulté le Conseil constitutionnel. Ce dernier a estimé que mon premier mandat était intangible et donc qu’il était hors de portée de la réforme. La question juridique est donc réglée. Maintenant, dois-je me porter candidat pour un troisième mandat ou non ? C’est un débat politique, je l’admets ».

Sa position comparée à celle de son prédécesseur Abdoulaye Wade, le Président Sall affirme qu’il ne se dédie pas. « Je ne me dédis pas. J’ai donné une opinion qui correspondait à ma conviction du moment. Celle-ci peut évoluer et les circonstances peuvent m’amener à changer de position. Nous sommes en politique. Mais pour l’instant, je n’ai pas déclaré ma candidature. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ».

Enfin le Président Sall a été interrogé sur la tentative de dissuasion présumée de sa candidature par Emmanuel Macron. Et sur ce point aussi le Chef de l’Etat a voulu être clair. « Je ne vais pas faire état de mes conversations avec le président français devant la presse. Nous avons des discussions sur différents sujets, y compris celui-là. Il est libre d’avoir son opinion, d’exprimer des désirs, de faire part de sa volonté et, même, de prodiguer des conseils. Moi aussi, j’ai un point de vue personnel sur la politique qu’il mène ».

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