LINDEPENDANT.SN-Le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat, a assuré samedi soir que la période de transition ne pourrait pas excéder trois ans tout en mettant en garde les pays étrangers contre une intervention militaire contre son pays.
« Notre ambition n’est pas de confisquer le pouvoir« , a déclaré le général Abdourahamane Tiani lors d’une allocution télévisée. Selon le nouvel homme fort du Niger, la durée de la transition « ne saurait aller au-delà de trois ans« . « Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient« , a-t-il mis en garde, au lendemain d’une décision de la Cedeao se disant prête à une intervention armée.
La délégation de la Cedeao a rencontré le président renversé Bazoum
La délégation ouest-africaine arrivée à Niamey samedi après-midi a rencontré le président renversé fin juillet Mohamed Bazoum. Celui-ci « a le moral« , a assuré une source au sein de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, précisant que le président déchu n’a « toujours pas » d’électricité.
Ses conditions de détention inquiètent la communauté internationale et de nombreux pays, comme les Etats-Unis ou la France, ont régulièrement appelé à sa libération depuis le coup d’Etat.
Cette délégation, qui a atterri à la mi-journée dans la capitale, est conduite par l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar. Ce dernier s’était déjà rendu à Niamey au nom de la Cedeao le 3 août, mais n’avait rencontré ni le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, ni le président renversé.
Vendredi, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation régionale, Abdel-Fatau Musah avait annoncé que cette mission avait pour objectif de « continuer à suivre la voie pacifique pour rétablir l’ordre constitutionnel ».