MÉCANISATION DE L’AGRICULTURE SÉNÉGALAISE

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Macky Sall lance un programme d’acquisition de matériels agricoles 

Le président de la République a présidé, avant-hier, à

Dakar, le lancement du Programme d’acquisition de

matériels agricoles dénommé (Intermaq). D’un montant de

85 milliards Fcfa, il s’inscrit en droite ligne de la politique

agricole sénégalaise à travers le renforcement de sa

mécanisation.

La souveraineté alimentaire est au cœur de la politique agricole

de Macky Sall. Toutefois, conscient que cet objectif ne peut

passer que par la modernisation de l'agriculture, le chef de

l’État a lancé un programme d’acquisition de matériels

agricoles. Dénommé Intermaq, ce programme est doté de 85

milliards de Fcfa et financé grâce au secteur privé national et

international et au royaume d’Espagne. Ce programme va se

décliner à travers trois composantes. Il s’agit de transfert de

technologies par l’acquisition de matériels, d’entrepôts agricoles

et d’équipement d’irrigation. Ce programme, selon Macky Sall,

s’inscrit dans la dynamique de développement de notre

politique agricole à travers le renforcement de la mécanisation,

la maîtrise de l’eau par l’irrigation et l’action de réduction des

pertes post récoltes.

« Ce programme de 85 milliards de Fcfa permet d’acquérir près

de 3000 unités motorisées dont 700 tracteurs qui vient de s’y

rajouter complétement équipés, de 80 chaînes complètes de

motoculteur et de 50 moissonneuse batteuses, 13 de matériels

de pompage et d’irrigation de pointe, 100 magasins de

stockage d’intrants agricoles, 20 chambres frigorifiques pour la

conservation des produits horticoles, de la pomme de terre et

de l’oignon en particulier », a indiqué le président de la

République qui n’a pas manqué de réaffirmer « la priorité

élevée » qu’il dit accorder au secteur agricole et à la promotion

de notre souveraineté alimentaire.

Sous ce rapport, Macky Sall a alerté sur les défis à relever

après la mise en œuvre de ce programme. « Le principal défi

est de veiller à l’atteinte des cibles dans la distribution mais

également le défi de l’entretien et de la maintenance des

équipements. Cela me paraît fondamental. Nous ne pouvons

pas engager des investissements aussi importants dans des

matériels et équipements pour les laisser ensuite dépérir avant

leurs termes faute d’entretien », a déclaré Macky Sall qui

engage le ministère de l’Agriculture mais aussi le programme

Intermaq et les producteurs à privilégier la formation des

conducteurs pour ce type de tracteurs. Ainsi, après ses

félicitations au ministre de l’Agriculture pour l’acquisition de ce

matériel, le chef de l’État a exhorté Aly Ngouille Ndiaye à

assurer la mise en œuvre optimale du programme.

89 milliards Fcfa injectés dans l’acquisition de matériels

depuis 2012

Car, si nous voulons être à l’abri des aléas du commerce

international, selon Macky Sall, nous ne pouvons plus continuer

à importer massivement des denrées de première nécessité.

« C’est une grande vulnérabilité dont nous ne pouvons libérer

qu' en assurant au plus vite notre souveraineté alimentaire », a

dit le Président Sall qui poursuit : « Il fallait, par conséquent,

investir durablement dans la mécanisation soutenue de

l’agriculture. Ce qui fait qu’entre 2012 et 2022, plus de 89

milliards de Francs CFA ont été mobilisés pour acquérir 78 000

unités de culture attelée et 9000 unités motorisées dont déjà

2000 tracteurs et 100 moissonneuses batteuses

subventionnées entre 95 et 50% ».

Oumar LY

RÉCEPTION DE MATÉRIEL AGRICOLE POUR UN MONTANT DE 85 MILLIARDS DE

FRANCS CFA

 Le Sénégal sur les rampes de la souveraineté alimentaire

Votre rubrique "revue économique de la semaine" s'est intéressée au Sénégal

qui au lendemain des sommets sur la souveraineté alimentaire et sur les

financements des pays africains, manifeste déjà son engagement à mettre en

place les mécanismes pour faire de la souveraineté alimentaire une réalité. En

effet, en réceptionnant un important lot de matériel agricole pour un montant

de 85 milliards de nos francs, le Sénégal montre que l’agriculture est la pierre

angulaire pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.

85 MILLIARDS DE FCFA POUR MODERNISER L'AGRICULTURE

Le président de la République Macky Sall a procédé, samedi, au lancement d’un

Programme d’acquisition de matériels agricoles, de constructions de magasins de

stockage et d’entrepôt de conservation de produits horticoles pour une enveloppe

de 85 milliards de FCFA. Selon l’APS, des centaines d’unités motorisées ont été

présentées au chef de l’Etat devant des producteurs et acteurs du monde agricole

ainsi que des partenaires techniques et financiers notamment du Royaume

d’Espagne qui accompagne ce programme, fruit d’un partenariat public-privé

entre l’Etat du Sénégal et le groupe Intermaq. Le matériel est composé

essentiellement de tracteurs, batteuses multicultures, motopompes pour

l’irrigation, de matériels de traitement, de chambre frigorifiques pour la

conservation de produits horticoles et de magasins de stockage d’intrants

agricoles. Les intéressés sont invités à s’inscrire auprès du ministère de

l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire pour en

bénéficier.‘’Ce programme de 85 milliards de FCFA  va fournir à termes quelque

3000 unités motorisées traduit la priorité que le gouvernement accorde à la

modernisation du secteur agricole'', a dit le président de la république, annonçant

une ‘’subvention de 60 à 80% pour l’acquisition'' de matériels. Macky Sall a insisté

sur la nécessité de ‘’rompre'' avec les vieilles méthodes et pratiques agricoles en

investissant davantage dans la ‘’mécanisation'', qui accordera, selon lui, plus

‘’d’attractivité au métier d’agriculteur''.Rappelant la nécessité de s’affranchir des

‘’aléas du commerce international'', le chef de l’Etat est d’avis que ce projet va

influer sur ‘’l’augmentation de la production ainsi que la réduction des pertes

post-récoltes à travers des magasins de stockage et d’entrepôt de conservation''. Il

a également évoqué la problématique de la maitrise de l’eau à travers l’irrigation.

Le président de la République a par ailleurs invité le ministre de l’Agriculture à

davantage veiller à ‘’l’atteinte des cibles'' du projet et à assurer la ‘’maintenance''

du matériel. ‘’On ne peut pas engager de lourds investissements et après laisser

les machines dépérir avant d’arriver à terme, faute d’entretien'', a-t-il lancé.

L’administrateur général du groupe Intermaq, Seydou Kane s’est félicité de cette

confiance accordée au privé national dans le cadre de la mise en œuvre de

partenariat public-privé, soulignant que cet équipement ‘’aura un impact sur toute

la chaine de valeur agricole avec une technologie de pointe''. M. Kane a également

affirmé que son groupe va assurer le service après-vente à travers des formations

sur la réparation du matériel agricole.

1200 GÉNISSES À HAUT POTENTIEL LAITIER

Le président de la République Macky Sall a procédé, samedi, à Niaga Wolof, dans

la commune de Tivaouane-Peulh-Niaga, à la réception de 1200 génisses à haut

potentiel laitier pour le compte de l’Association nationale pour l’intensification de

la production laitière (ANIPL), a constaté l’APS. La cérémonie de réception s’est

déroulée en présence des partenaires de la filière laitière. Les génisses sont

composées d’espèces Montbelliard, Brune des Alpes, Holstein et Jersiaise. Le

président Macky Sall a salué les efforts fournis par les acteurs de la filière pour

justifier sa présence à la réception des animaux. "Ma présence ici à Niague

confirme les efforts considérables et remarquables consentis par les acteurs de la

filière laitière depuis plusieurs années", a dit le chef de l’Etat.Il a indiqué que le

gouvernement a mobilisé 1,200 milliard de FCFA pour appuyer l’acquisition des

1200 génisses à haut potentiel laitier.L’ANIPL en est à sa 4e réception de génisses

dans le cadre d’un partenariat public/privé avec le gouvernement, "avec un total

cumulé de 5686 bovins importés en 2023 dont 4918 bovins, 715 caprins laitiers et

58 Ovins". Le président Macky Sall a souligné qu’en 2023 le cheptel de l’ANIPL est

estimé à "16. 250 têtes (mâles et femelles confondus) avec une production de

31,2 millions de litres de lait par an".Il a déclaré avoir décidé "d’augmenter

substantiellement" le budget affecté à cette opération pour porter "le nombre de

sujets importés de 1200 à 2500 par an et la subvention de 30 à 50%". Macky Sall a

estimé qu’avec l’ANIPL et ses membres, les objectifs en matière d’autosuffisance

en lait sont "prévisibles dans un horizon très rapproché".

Le président Macky Sall a relevé que cet accompagnement accordé au secteur

privé de l’élevage pour intensifier la production laitière "se justifie amplement par

la création au sein de cette chaîne de valeurs d’emplois durable et d’un revenu

décent notamment pour les jeunes et pour les femmes". Il  dit avoir également

décidé de "renforcer cette opération d’importation de génisses gestantes à haut

potentiel laitier'', estimant qu’avec l’accroissement d’une population de métisses

notamment par le biais de l’insémination artificielle et l’amélioration du potentiel

des races locales, ‘’cela va constituer les principales lignes d’action de la stratégie

d’amélioration de notre production laitière''. Selon lui, les chocs exogènes tels que

la pandémie de Covid-19, les guerres majeures ‘’ont fini de nous rappeler qu’un

pays doit impérativement avoir la maîtrise de son alimentation". C’est pourquoi, a

t-il expliqué, "au sujet des produits d'élevage, le Sénégal s’est résolument orienté

vers la production de denrées alimentaires stratégiques comme le lait, la viande,

le poulet et les œufs de consommation de même que les intrants indispensables à

sa réalisation dont le maïs et les œufs". Le président de l’ANIPL, Mamadou Ba, a

soutenu que depuis "les premières importations, des centaines de personnes et

structures ont pu bénéficier de ces programmes allégés par des subventions qui

sont passées en 2022 de 30 à 50 %t". Il a ajouté que ces importations ont permis

de "vulgariser ces races à haut potentiel laitier et aussi permis de créer beaucoup

de petites unités de transformation". CS/OID

PLUS DE 4000 TONNES DE GRAINES D’ARACHIDE COLLECTÉES PAR LA SONACOS

DANS LA ZONE DE KAOLACK (DG)

La Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS) a

collecté plus de 4000 tonnes de graines d’arachide dans les différents points de

collecte de la zone de Kaolack (centre), a-t-on appris samedi de son directeur

général. ‘’Dans la zone de Kaolack où nous sommes ce matin, nous avons deux

mille dix tonnes à Lyndiane, près de mille tonnes à Ida Mouride et mille tonnes

également à Sinthiou Malem, dans le département de Tambacounda, qui dépend

aussi de la zone de l’usine de Lyndiane. Ce qui nous fait un total de plus de

quatremille tonnes’’, a notamment précisé Modou Diagne Fada.Effectuant une

visite dans la région de Kaolack, dans le cadre de la campagne de

commercialisation de l’arachide, M. Diagne a indiqué que cette quantité est ‘’en

deçà’’ de ses attentes dans le bassin arachidier. Selon lui, ‘’le profil de la

campagne de cette année est particulier'''. ‘’'Les campagnes se suivent et ne se

ressemblent pas. Ca été très difficile pour la SONACOS cette année d’obtenir de

grosses quantités de graines, parce que, non seulement la concurrence a été rude,

mais il y a surtout un phénomène nouveau : la spéculation’’, a relevé Modou

Diagne Fada. Il a indiqué qu’il y avait beaucoup de spéculation’’ dans la zone de

Kaolack, sur les prix et sur les stocks de graines d’arachide.

‘’Il y a encore de grands stockeurs qui ont stocké de grosses quantités de graines

et qui attendent, peut-être, de meilleurs prix pour vendre leurs produits. Mais, en

ce qui concerne le paysan, il a vendu ses graines à un bon prix. Et c’était l’essentiel

recherché par l’Etat et par la SONACOS’’, a souligné M. Diagne. Les graines n'étant

plus entre les mains des paysans, le DG de la SONACOS soutient qu'elles sont

détenues par ‘’des businessmen’’ et autres opérateurs privés stockeurs. « On

verra bien, d’ici le mois de mai, comment les choses vont se dénouer. Nous

n’avons pas obtenu la quantité recherchée au niveau de la zone de Kaolack,

malgré les efforts fournis par rapport au prix. Nous avons commencé par trois-

cent francs CFA et aujourd’hui, nous achetons le kilogramme de graines d’arachide

à quatre-cent cinquante francs CFA’’, a-t-il fait savoir. M. Diagne parle d’’’un effort

inouï’’ que sa société a fait pour suivre l’évolution du marché. ‘’Il faut savoir que la

SONACOS n’est pas seule dans la filière arachidière, mais elle a fait ce qu’elle

devait faire pour obtenir de grosses quantités de graines’’, a-t-il souligné, ajoutant

que la conséquence la plus immédiate face à cette situation, c’est que la SONACOS

ne pourra pas recruter beaucoup de travailleurs saisonniers. D’après lui, une

partie de ces graines est en train d’être exportée, une autre partie est en train

d’être consommée et que, peut-être, certains paysans en ont gardé pour leurs

semences.ADE/OID

DIOURBEL: LA SONACOS INVITÉE À MISER SUR DES ACTIVITÉS PARALLÈLES

Le directeur général de la Société nationale de commercialisation des oléagineux

du Sénégal (Sonacos), Modou Diagne Fada, a invité, vendredi, les responsables de

l'usine de Diourbel (centre) à miser davantage sur des activités parallèles à son

cœur de métier pour faire face aux difficultés d'approvisionnement en graines

d'arachide. ''Aujourd'hui à Diourbel, nous avons des difficultés pour

approvisionner nos usines en graines d'arachide, et pour pallier cela, il nous faut

résolument augmenter les capacités de production de nos unités palliatives que

sont le javel, le vinaigre et l'aliment de bétail, pour continuer à tourner et

améliorer la trésorerie'', a-t-il déclaré. Modou Diagne Fada s'exprimait ainsi au

terme d'une visite à l'usine de la Sonacos à Diourbel, où il était venu s'enquérir de

l'état d'avancement de la campagne de commercialisation de l'arachide, ouverte

le 21 novembre dernier. ''Jusqu'ici, il a été collecté à Diourbel, environ 2700

tonnes d'arachide. Un tonnage relativement faible par rapport à l'année dernière,

même si la campagne doit se poursuivre jusqu'au mois de mais'', a-t-il fait

savoir. Selon lui, cette ''situation précaire'' est due en grande partie à ''une forte

spéculation'' exercée par des ''businessmen'', qui achètent et stockent une bonne

partie des récoltes, en attendant de pouvoir les vendre à des prix plus élevés.

Pour cette année, a-t-il dit, "l'État va accompagner la Sonacos et surtout, apaiser

les travailleurs, très inquiétés par la situation. La Sonacos va en plus saisir cette

occasion pour ''réhabiliter les centrales de Kaolack, améliorer le système de

raffinage de Dakar et augmenter la capacité de production de l'usine de Diourbel'',

a annoncé Modou Diagne Fada. Pour ce faire, a-t-il dit, "le compact global du

Sénégal présenté aux partenaires techniques et financiers, à l'occasion du sommet

international sur la souveraineté alimentaire'' tenu à Dakar du 25 au 27 janvier

dernier, va permettre de financer ce ''projet de mise à niveau de la Sonacos évalué

à 100 milliards FCFA entre 2024 et 2028''. Dans la même veine, il annonce de

nouveaux investissements pour une mise à niveau de cette unité industrielle en

perspective de la campagne de collecte arachidière 2023-2024 à Louga,  ‘’Nous

allons profiter de cette rareté de graines cette année pour remettre à neuf une

partie de nos machines et faire de nouveaux investissements pour nous préparer à

la prochaine campagne de collecte de l’arachide", a dit M. Diagne.

Il s'entretenait avec des journalistes au terme d'une visite à l’usine SONACOS de

Louga pour constater de visu l’évolution de la campagne de commercialisation de

l'arachide. Avant de souligner que ‘’le compact global du Sénégal présenté aux

partenaires techniques et financiers, à l'occasion du Sommet international sur la

souveraineté alimentaire va nous permettre de financer le projet de mise à niveau

de la SONACOS évalué à 100 milliards FCFA entre 2024 et 2028''.Pour Modou

Diagne Fada, tous ces facteurs font que la SONACOS est ‘’une société d'avenir, une

société qui est sur de bonnes perspectives’’. Il appelle les travailleurs à ‘’garder

espoir'', soulignant qu'ils peuvent compter sur l'Etat. Selon lui, le gouvernement

va ‘’assister'' la Sonacos, pour ‘’qu'elle puisse traverser cette année qui va être

difficile''. Il va aussi ‘’accompagner'' l'entreprise à ‘’trouver les investissements

nécessaires et à redorer davantage son blason''. 

SERVICES FINANCIERS NUMÉRIQUES DANS L’UEMOA : LES VIREMENTS DE

PERSONNE À PERSONNE ONT ÉVOLUÉ EN 2021

Le rapport annuel sur l'évolution des services financiers numériques dans l’uemoa

révèle que les transferts de personne à personne ont évolué de façon significative

en 2021. Ils se situent à 622 millions d’opérations, évaluées à 13 476 milliards de

FCFA en 2021, avec des hausses de 69% en volume et 77% en valeur par rapport à

2020. Ce qui représente 12% et 21% du volume et de la valeur de l'ensemble des

transactions en 2021 contre 11% en volume et 18% en valeur en 2020. Le montant

moyen d'un transfert est évalué à 21 668 FCFA au niveau de l'Union en 2021, en

hausse de 5% par rapport en 2020. Les virements entre comptes bancaires et

porte-monnaie électroniques ont augmenté respectivement de 48% et 61% en

volume et en valeur en 1 an. Cette évolution s’explique notamment par le

développement des partenariats bilatéraux entre les différents prestataires de

services financiers. Elle traduit également le besoin des populations en matière

d’interopérabilité des services financiers numériques. Cela s'est traduit en 2021,

par des hausses annuelles respectives de 60% et 29% du volume et de la valeur,

avec 291 millions de paiements réalisés en 2021 pour une valeur de 5 004

milliards FCFA. A fin décembre 2021, la valeur moyenne d'un paiement est

ressortie à 17 167 FCFA, tandis qu’en 2020, elle était estimée à 21 345 FCFA. En

2021, les paiements électroniques ont représenté une proportion de 6% du

volume total des transactions et 8% de leur valeur, contre 5% (en volume) et 9%

(en valeur) un an plus tôt. 

ÉCHANGES INTRA-UEMOA

Le nombre de virements transfrontaliers, réalisés entre les huit Etats membres de

l'UEMOA, a progressé de 38% à fin décembre 2021, pour se situer à 44 millions

d'opérations, pour une valeur cumulée de 2 375 milliards de FCFA, en hausse de

39% en valeur par rapport à 2020. La Côte d'Ivoire, avec environ 14 millions

d'opérations cumulées en émission et en réception, d'une valeur totale de 796

milliards de FCFA, a enregistré les meilleures performances. Elle est suivie du

Burkina (10 millions d’opérations pour une valeur de 731 milliards de FCFA), du

Mali (7 millions, 385 milliards de FCFA) et du Bénin (5 millions, 142 milliards de

FCFA). Ces quatre pays concentrent à eux seuls 82% et 86% du volume et de la

valeur des transferts transfrontaliers de l'Union. Les principaux corridors sont

constitués par les filiales du Groupe Orange et MTN. Les corridors pour les

virements de monnaie électronique «Orange money» concernent les pays où sont

installés les EME du Groupe ORANGE, à savoir le Burkina, la Côte d'Ivoire, le Mali

et le Sénégal ainsi que la Guinée-Bissau, où le Groupe opère en partenariat,

respectivement avec les établissements de crédit BAO et ECOBANK. Avec

l'émission des produits « Flooz money » et « Momo », par les banques en

partenariat avec le Groupe MOOV et par les EME créés par le Groupe MTN les

axes Bénin, Burkina, Côte d'Ivoire, Niger, Sénégal et Togo sont également

exploités. 

MISSION DE MONNAIE ÉLECTRONIQUE PAR LES TRÉSORS PUBLICS NATIONAUX

Dans le cadre de l’émission de la monnaie électronique, les Directions Générales

de la Comptabilité Publique et du Trésor Public de certains pays de l’UEMOA ont

souhaité offrir des cartes prépayées et se connecter directement à la plateforme

interbancaire monétique régionale. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la

digitalisation des encaissements et des paiements des Trésors publics nationaux,

notamment des paiements associés aux prestations sociales, aux dépenses

(salaires, bourses, pensions, etc.) et aux encaissements des recettes publiques

(taxes, frais de scolarité, etc.). La plateforme y relative sera destinée à enrôler les

agents économiques susceptibles d'interagir avec les services de l'Etat. Elle cible

ultimement la modernisation des circuits de paiement, l’efficience de la gestion de

la trésorerie de l’Etat et une mobilisation optimale des ressources publiques. Ce

projet, d’une importance majeure, apporte aux populations de l’Union des

services de paiement de proximité plus rapides et à coût abordable. Il devra, en

effet, permettre une plus grande autonomie des Trésors dans la gestion de leurs

paiements et contribuer à l'élargissement des réseaux d'acceptation et de

distribution des moyens de paiement digitaux. 

PAR AMINATA TOURIA CISS

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