LINDEPENDANT.SN-Le ministre Ahmed Attaf, « mandaté par le président Abdelmadjid Tebboune, entame aujourd’hui (mercredi) des visites de travail au Nigeria, au Bénin, et au Ghana », a annoncé le ministère, sur son compte X (ex-Twitter).
Il va mener des « consultations sur la crise au Niger et sur les moyens d’y faire face » avec ses homologues de ces pays « qui appartiennent à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) », a précisé le ministère.
L’objectif est de contribuer « à une solution politique qui évitera à ce pays et à la région toute entière les retombées d’une éventuelle escalade de la situation ».
La diplomatie algérienne a un long passé de médiations ou tentatives dans le règlement de nombreux conflits internationaux.
Le président Tebboune a indiqué le 6 août qu’il refusait « catégoriquement toute intervention militaire » extérieure au Niger qui représente, selon lui, « une menace direct e pour l’Algérie ».
Il « n’y aura aucune solution sans nous. Nous sommes les premiers concernés », avait-il ajouté, lors d’un entretien retransmis par la télévision nationale.
L’Algérie partage près de 1.000 km de frontière avec le Niger.
« Dans quelles situations se trouvent aujourd’hui les pays qui ont connu une intervention militaire? », s’était interrogé le chef d’Etat algérien, avant d’ajouter: « regardez où en est la Libye, la Syrie ».
Plus grande nation d’Afrique, l’Algérie est limitrophe de deux pays en proie à des crises profondes: le Mali et la Libye, et elle refuse l’ouverture d’un troisième front à ses frontières.
« Deux pays (Mali et Burkina Faso, ndlr) sont prêts à entrer dans la bataille (aux côtés du Niger, ndlr) », avait souligné le président Tebboune, en estimant qu’en cas d’opération militaire, « tout le Sahel s’embrasera ».