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LINDEPENDANT.SN- Le 14 août, est devenue une journée de recueillement à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), suite au décès de l’étudiant Bassirou Faye. Ce lundi 14 août 2023, commémorant la disparition de leur camarade, les étudiants se sont rassemblés, au niveau du pavillon A pour formuler des prières pour le repos de son âme. À cette occasion, ils ont fait passer des messages aux autorités universitaires.
Neuf (9) ans qu’il est rappelé à Dieu, mais Bassirou Faye vit toujours dans le cœur des étudiants. »Sa disparition a créé un grand vide. On a toujours mal ! », comme le fait savoir un étudiant. Les prières continuent pour le repos de l’âme du défunt pensionnaire de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), tué lors des affrontements entre étudiants et forces de l’ordre, en 2014.
En ce 14 août, ses camarades, regroupés au sein du Collectif des amicales de l’UCAD ont, comme à l’accoutumée, commémoré sa disparition. Le silence est imposant. La solitude règne dans ce temple du savoir. Une situation due aux vacances ou bien à la fermeture du campus social et pédagogique de juin à aujourd’hui. Malgré cela, un nombre d’étudiants a rallié les lieux. Dans le hall du mythique pavillon A, les camarades de Bassirou Faye ont fait bloc pour mieux symboliser la journée. Tous en polo blanc à l’effigie du défunt sur lesquels on peut lire : ‘’9 ans Plus jamais ça.’
Selon, Diomaye Yatte, membre du collectif, par ailleurs président de la faculté des sciences de l’Ucad, Bassirou Faye est un martyr. Il soutient à ce propos : « Nous célébrons la disparition de notre camarade martyr, arraché à notre affection il y a de cela 9 ans, jour pour jour. Nous formulons des prières pour le repos de son âme, mais aussi pour tous les camarades morts sur le champ du front et même ailleurs. Tous les étudiants tombés lors des affrontements ont sacrifié leur vie pour la cause estudiantine. Par devoir de mémoire, nous avons l’obligation de commémorer leurs dates de disparition. »
»Des acquis ont été notés au niveau de la justice »
Tué par balle, le natif de Diourbel était en 2e année à la faculté des Sciences et techniques de l’Ucad. D’après Diomaye Yatte, il y a des acquis à saluer du côté de la justice. « On ne peut que se féliciter de ce qui a été fait au niveau de la justice. Nous sommes dans un État de droit. Malgré les lenteurs, force est de constater que des avancées ont été notées. En cas de manquements, nous encourageons l’État à prendre ses responsabilités et à apporter la lumière, s’il y a des zones d’ombre sur le dossier ». Ils n’ont pas manqué de mettre en garde contre ce genre d’événement malheureux. D’ailleurs, dans leurs explications, ils ont fait savoir que le collectif prône pour des discussions avec les autorités, pour que ce fléau ne reproduise plus.
»Nous invitons l’État à satisfaire tous ses engagements »
À l’occasion de cette journée commémorative, le collectif a rappelé à l’État les engagements qu’il avait pris. Ce qui pourrait, selon les étudiants, renforcer le climat de paix au sein de l’université. À propos de ces engagements, Diomaye yatte déclare : « À chaque fois qu’il y a un camarade qui décède sur le champ du front, des engagements étatiques sont automatiquement pris. C’est pourquoi nous invitons l’État du Sénégal à satisfaire tous ses engagements pour permettre à l’étudiant d’être dans de meilleures conditions. Certes, il y a des efforts qui sont faits, mais il faut toujours penser à les améliorer. Ce martyr est tombé à cause des revendications pour les retards des bourses des étudiants. »
Au-delà de ces difficultés, des réalisations ont été faites pour le bon épanouissement de l’étudiant. Ainsi, M. Yatte rappelle aux autorités que le collectif se bat pour les intérêts des étudiants. Il précise aussi qu’il y a eu des avancées par rapport à la bourse « mais exceptionnellement depuis deux mois, les étudiants tardent à recevoir maintenant leur bourse à temps. Ce 14 août est un jour mémorial et jusqu’à présent il y’a des étudiants qui n’ont pas encore reçu leur bourse, et certains ont reçu leur bourse mais ils ne peuvent pas le récupérer ».
Il terminera par demander aux autorités universitaires de faire tout le possible pour que les étudiants puissent retourner dans les amphis en octobre parce que dit-il rien ne les empêchent de suivre les cours en présentielle normalement, car toutes les conditions sont réunies.
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