LINDEPENDANT.SN-Un Conseil interministériel sur la rentrée scolaire 2023-2024 a été organisé hier, vendredi 22 septembre, par le ministère de l’Education nationale sous la présidence du Premier ministre, Amadou Bâ. Un rendez-vous qui a permis de lister les nombreuses difficultés auxquelles fait face l’école sénégalaise. Le chef du gouvernement d’indiquer que la rentrée de cette année revêt une importance particulière, car elle survient dans un contexte de défis multiples auxquels l’Etat doit faire face de manière résolue. Le ministre de tutelle, Cheikh Oumar Hanne, a fait, pour sa part, la synthèse du rapport sur la situation de l’école au Sénégal.
Le Premier ministre Amadou Bâ a présidé hier, vendredi 22 septembre 2023, le Conseil interministériel consacré à la nouvelle rentrée scolaire. Ainsi, outre l’accès équitable à l’éducation, l’Etat s’engage à investir dans la construction et la rénovation d’écoles, à améliorer l’accès à l’éducation préscolaire et à renforcer les infrastructures éducatives dans tout le pays. Il a par ailleurs, mis l’accent sur la qualité de l’enseignement. « Nous devons veiller à ce que nos enseignants soient bien formés, motivés et bien rémunérés, car ce sont eux qui façonnent l’avenir de notre nation. Nous mettrons en place des programmes de formation continue pour nos éducateurs et encouragerons l’innovation pédagogique », a dit Amadou Bâ.
Le Premier ministre a rappelé que le Gouvernement a la responsabilité de veiller à ce que la rentrée scolaire se déroule dans les meilleures conditions possibles. « Cela signifie que nous devons garantir que nos écoles sont des environnements propres, sains et sécurisés, tout en prenant des mesures vigoureuses pour lutter contre les inondations qui menacent certaines de nos écoles et communautés », a-t-il indiqué encourageant les parents à également s’impliquer dans l’éducation des enfants.
Selon le Chef du gouvernement, les principaux axes sur lesquels l’Etat doit concentrer ses efforts pour une rentrée scolaire réussie sont : l’hygiène et la propreté dans nos écoles ; la santé des élèves et du personnel éducatif ; la lutte contre les inondations. « La résolution de ces défis complexes nécessite une coordination étroite entre les ministères et les acteurs gouvernementaux concernés. Nous allons établir des mécanismes de coordination efficaces pour assurer que les ressources et les efforts sont déployés de manière stratégique », a-t-il déclaré.
Prenant la parole, le ministre de l’Education nationale, Cheikh Oumar Hanne a fait la synthèse du rapport sur la situation de l’école sénégalaise. A l’en croire, le Sénégal compte 14 325 écoles et établissements scolaires dont 13 529 du public répartis dans 16 académies et 59 inspections de l’éducation et de la formation avec un effectif de 4 200 044 élèves dont 2 749 164 dans le public. Il s’est également exprimé sur l’impraticabilité des écoles causée par les eaux de pluie. Ainsi, 318 écoles et établissements sont pratiquement sous les eaux dont 235 écoles élémentaires, 59 collèges et 24 lycées.
S’agissant des infrastructures scolaires, M. Hanne renseigne que 513 écoles et établissements publics n’ont pas de mur de clôture, 267 n’ont pas d’eau, 785 n’ont pas d’électricité et 473 ne disposent pas de latrines. « Pour le personnel, on constate un déficit cumulé qui prend en compte les sorties temporaires, détachement, disponibilité et mise en position de stage, les sorties définitives, les retraités et les décès et les nouvelles créations d’établissement », a t-il dit. Par ailleurs, 21,42 % des élèves de l’élémentaire et 8,53 % du préscolaire ne disposent pas d’actes de naissance. Et pour ce qui est de la mise en œuvre des accords des syndicats d’enseignants, on peut noter l’effectivité de la revalorisation de la rémunération des enseignants. D’ailleurs, ce qui a été prévu a été respecté, selon le ministre.
A noter que 18 propositions de directives ont été formulées. Il s’agit entre autres de procéder à un recrutement spécial de personnel enseignant et diligenter la mise à disposition de tous les personnels ; mettre à disposition des écoles et établissements les fournitures scolaires et autres intrants pédagogiques nécessaires pour un bon déroulement des cours dès la rentrée scolaire ; poursuivre la mise en œuvre de la politique de l’utilisation des langues nationales à l’école et accélérer l’élaboration de la politique linguistique ; accélérer la mise en œuvre des 14 décisions présidentielles sur les daaras et apporter l’appui nécessaire aux daaras ; accélérer la mise en œuvre du programme national de remplacement des abris provisoires…