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LINDEPENDANT.SN-Il y a un adage africain qui dit que pour faire sortir un ras d’un trou, il suffit juste de verser de l’eau chaude et d’attendre un instant pour le voir surgir de sa zone de confort. De la même manière qu’il y a dans ce monde des gens qui profitent des moments de crise et d’incertitude pour s’offrir une assurance vie et baigner dans un luxe insolant sans risque d’être inquiété.
C’est cette solution tordue que « Monsieur Françafrique » a empruntée pour gravir les échelons dans la bannière de la France. Robert Bourgi est de loin le rentier par excellence de la Françafrique. Dans sa quête de pitance adossée aux intérêts de l’ancienne puissance coloniale, Riuda (son nom arabe d’origine) est entré en action pour au retour obtenir le sésame des palais présidentiels et la reconaissance des colons.
Jetant son dévolu sur le Sénégal, Bourgi est habitué surtout à l’approche de joutes électorales, à faire des révélations dont la réputation ne tient que des jours, voire des heures sur le landerneau politique dans la mesure où elles sont battues en brèche, parfois même démenti par l’auteur In personae. Trait d’union entre l’Hexagone et certaines de ses anciennes colonies subsahariennes, l’avocat, conseiller et émissaire officieux de grands Chefs d’Etat est encore au coeur de la gestion des affaires politiques du Sénégal. En effet, sous l’ère du président Abdoulaye Wade, Bourgi a cherché en vain de satisfaire son appétit vorace, avant de se dresser contre la famille du précurseur de l’alternance démocratique.
Dans sa désinvolture, « le vieux singe de cour » pour reprendre Joachim Du Bellay, a eu la surprise de sa vie quand Wade lui a fermé les portes du palais et l’a très tôt démasqué. Homme averti, visionnaire, le précurseur de l’alternance démocratique a vite mis a nu les combines et manœuvres virevoltantes de Bourgi de changer d’alliés, de camp, d’amis comme une femme qui change de garde-robe dans un souci de presever son esthétique sous peine d’être ignorée par ses potentiels prétendants.
Depuis cette date, le « porteur de valises » exerce un acharnement continu envers la famille Wade.
Acteur privilégié de la Françafrique, Bourgi a pour mission de légitimer les actions néocoloniales de la France en Afrique Francophone, car toujours considérée comme une propriété privée de la France. Malheureusement pour lui Wade avait pris l’option des son arrivée au pouvoir en 2012 de procéder à une liberalisation à grande échelle, ce qui avait favoriser la compétition d’autres puissances économiques, commerciales et industrielles avec l’arrivée des Chinois, des arabes, des turcs, entre autres mettant fin au monopole dévolu à la France sur l’economie senegalaise.
Pour rappel les théories complotistes de Bourgi envers Wade et sa famille lui ont valu plusieurs procès au Sénégal et à l’international suite à des accusations fallacieuses, mensongères et hallucinantes portées à leur encontre. Dans sa bataille judiciaire contre le secrétaire général du parti démocratique sénégalais et son fils en 2011, l’affabulateur avait fini par ravaler ses vomissures par l’entremise de son avocat Me Eric Dupond-Moretti. La robe noire avait déclaré que son client s’est trompé sur le cas du président Abdoulaye Wade et celui de son fils Karim Wade. Bourgi s’est vu obligé de démentir ainsi l’existence de transfert de fonds venant de Wade pour le compte des politiques français.
Karim Meïssa Wade n‘a pas aussi été de tout repos dans la mesure où sa candidature a toujours constitué une menace pour la France et ses intérêts. C’est d’ailleurs ce qui est à l’origine de l‘instrumentalisation de Bourgi par l’Elysée qui manoeuvre dans le but preserver les interets de la france.
Sa tentative de destabilisation du fils de Wade a été encore fulgurante, lorsqu’il fomente « de supposés obstacles à la candidature ».
Aujourd’hui encore, alors que le Sénégal vit une crise politique le faucon squatte sous nos tropiques en vue de tirer son épingle du jeu.