LINDEPENDANT.SN-Près de quatre semaines après le coup d’Etat au Niger, l’Union africaine (UA) a annoncé sa décision mardi 22 août de suspendre le Niger de ses institutions. Quant à une éventuelle intervention militaire ouest-africaine qu’a brandi la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’UA a affiché une position réservée, selon un communiqué de son Conseil de paix et de sécurité (CPS).
Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci.
La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite.
Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente.
Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr.
En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ».
Le CPS « prend note de la décision de la Cedeao », l’organisation régionale ouest-africaine, « de déployer une force » au Niger et demande à la commission de l’UA d’« entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires » d’un tel déploiement, explique le CPS.
Lors d’une réunion sur « la situation au Niger » tenue le 14 août, le CPS a aussi décidé « de suspendre immédiatement la participation de la République du Niger de toutes les activités de l’UA et de ses organes et institutions jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays », selon son communiqué publié mardi.
La voie diplomatique privilégiée
Après le renversement par des militaires du président Mohamed Bazoum, élu en 2021, la Cedeao a annoncé le 10 août son intention de déployer une force ouest-africaine « pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger ». La Cedeao continue de répéter sa préférence pour une solution diplomatique, mais agite toujours la menace de l’usage de la force, une option face à laquelle l’UA est divisée.
endredi, après une réunion de chefs d’état-major ouest-africains dans la capitale ghanéenne Accra, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation régionale, Abdel-Fatau Musah, a fait savoir que « le jour de l’intervention » était fixé tout comme « les objectifs stratégiques, l’équipement nécessaire et l’engagement des Etats membres ».
« Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient », a répondu samedi le général Abdourahamane Tiani, le nouvel homme fort du Niger. De nombreux pays, Etats-Unis en tête, ont appelé à une résolution pacifique de la crise.