LINDEPENDANT.SN-La recrudescence de l’émigration clandestine par voie maritime, ces dernières semaines, est source de profonde inquiétude. Il est essentiel de reconnaître notre responsabilité collective, celle de l’État en particulier.
Il est difficile de trouver le qualificatif adéquat, pour exprimer ce que je ressens, face aux images qui montrent de jeunes Sénégalais qui empruntent des embarcations de fortune, bravant les fureurs océanes, dans l’espoir d’un meilleur avenir.
Il nous faut penser une société plus ouverte qui avantage l’accès aux emplois décents. Et les solutions existent.
Le Sénégal regorge de potentialités. Le développement du secteur primaire, pris dans son ensemble (agriculture, pêche, mines…) peut constituer une réponse adéquate apportée au chômage des jeunes.
Une agriculture étalée dans le temps et accompagnée d’une bonne commercialisation des produits permettra, assurément, d’atténuer l’exode.
L’autre levier sur lequel nous devons agir est l’éducation. Nombre de diplômés du public et du privé peinent à trouver un simple stage dans les entreprises. Il faut procéder à des réformes hardies du secteur de l’éducation et de la formation technique et professionnelle.
Il est par-dessus tout essentiel de promouvoir un environnement propice au développement d’activités liées aux Technologies de l’information et de la communication (TIC). L’évolution du numérique a déjà apporté un grand nombre d’indicateurs sur les nouvelles orientations à prendre.
Entendons les jeunes. Répondons à leurs appels, car c’est à l’aune du profil de sa population que l’on mesure le dynamisme et les capacités d’un pays à affronter l’avenir.
Chère Jeunesse, je le répète : naître, grandir et réussir chez soi est possible.
Khalifa Ababacar Sall