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L’Indépendant.sn– Dans un atelier de préparation avec leurs partenaires, pour un duré de deux jours, ce mardi 08 août 2023, le ministère de l’environnement affirme que la lutte contre le changement climatique reste le plus grand défi auquel l’humanité est interpellée. Et d’après le dernier rapport du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC) de 2022 sur l’état des connaissances scientifiques sur le changement climatique, 59 gigatonnes (soit 59 milliards de tonnes) de CO2 équivalents seraient émis dans l’atmosphère entre 2010 et 2019 soit une hausse de 6 gigatonnes de plus par rapport à la décennie précédente (2000 – 2010).

 

 

 » le secteur AFOLU (Agriculture, Foresterie et Autres Utilisations des Terres), à lui seul, serait à l’origine de 13 gigatonnes de CO2 équivalents soit 22 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre entre 2010 et 2019. Toutefois, il est important de noter une baisse de 3% dans le secteur AFOLU au courant des deux dernières décennies à travers la planète. Le Sénégal pour sa part, a vu ses émissions globales de gaz à effet de serre atteindre 16 752 Gigagrammes en 2010 et risqueraient de doubler pour se situer à 37 761 Gigagrammes de C02 équivalents en 2030 au cas où la même tendance serait maintenue… » a déclaré, le Directeur cabinet du ministre de l’environnement Fodé fall.

 

En effet, dans nos pays en Afrique, d’après les statistiques officielles du GIEC, le secteur AFOLU serait responsable de 51% des émissions globales de gaz à effet de serre entre 2010 et 2019.

 

La déforestation et de la dégradation des forêts à grande échelle, et l’adoption de

pratiques non durables de gestion des terres agricoles seraient principalement les véritables sources d’émissions de gaz à effet à de serre en Afrique. C’est dans ce cadre que notre pays, le Sénégal, s’est engagé aux côtés de la communauté internationale dans la mise en œuvre d’initiatives à impact considérable pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.

 

A ce titre, et conformément aux engagements qu’’il a pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, le Sénégal a soumis une ambitieuse Contribution déterminée au Niveau national (CDN). Notre pays s’est fixé comme objectif, dans l’option

inconditionnelle de réduire ses émissions de gaz à effet à serre de 7% à l’horizon 2030 par rapport à la situation de référence. Avec l’appui de la communauté internationale dans le financement de projets à impacts forts sur le climat, les émissions de gaz à effet de serre pourraient atteindre une baisse de 29% en 2030… a-t-il ajouté.

 

 

 » Il est important de noter que la lutte contre l’érosion de la biodiversité, le changement climatique, la déforestation et la dégradation des forêts, est devenue cruciale pour assurer un devenir meilleur aux populations rurales. Les initiatives pour renforcer la résilience et la capacité d’adaptation des communautés doivent être mises en œuvre dans toutes les politiques sectorielles de lutte contre la pauvreté. C’est principalement dans ce cadre que les solutions basées sur la nature, notamment la valorisation des services écosystémiques, sont considérées comme une approches originale pour atténuer la pression humaine sur les écosystèmes naturels… » a-t-il fait savoir.

 

Avec un potentiel annuel de séquestration de CO2 estimé à 15,6 gigatonnes, les forêts, à travers le monde, dès lors qu’elles sont gérées durablement, constitueraient une sérieuse option pour absorber et atténuer les émissions de plusieurs secteurs d’activités. C’est dans ce sens que le Sénégal est fortement intéressé aux mécanismes financiers novateurs tels que la REDD+ pour davantage renforcer le cadre de gouvernance des forêts et des ressources naturelles et d’apporter des réponses concrètes à la gestion durable des forêts, à la lutte contre la pauvreté et la précarité dans le monde rural. Le mécanisme REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et la Dégradation des Forêts ; et la prise en compte de la Conservation, de la gestion durable des forêts et du renforcement des Stocks de carbone forestiers), une initiative incitative de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) adopté depuis la COP de 2008 en Pologne, qui vise, d’une part, à lutter contre le changement climatique, par le renforcement des capacités de séquestration de carbone en milieu forestier, et d’autre part, à faire bénéficier des paiements pour service environnemental aux communautés bénéficiaires de projet, est une approche novatrice qui a fini de faire ses résultats dans le monde tropical. Cependant sa mise en œuvre obéit à certains préalables qui garantiraient sa réussite.

 

Il terminera par appeller ainsi toutes les parties prenantes autour des forêts, les partenaires techniques et financiers du Sénégal, le Secteur privé national, les ONG et autres Associations environnementales à investir sur la nature pour le bien-être des communautés et des écosystèmes. toutes catégories d’acteurs d’obédiences confondues, à apporter leur contribution pour la réussite de la phase de préparation du mécanisme REDD+ au Sénégal. Et en remerciant encore une fois la « Coalitions des Nations pour les Forêts tropicales (CfRN) » pour cette assistance et mes collaborateurs pour leurs efforts à maintenir l’administration forestière sur la rampe de l’excellence malgré les conjonctures internationales difficiles. Il félicite également tous les services du Ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique (MEDDTE) pour l’excellent travail abattu quotidiennement pour la mise en œuvre efficace des politiques en matière de lutte contre le changement climatique, de gestion des forêts et de la biodiversité

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