L’affaire du conteneur de cyanure disparu le 14 Juin dernier ne connaît pas encore son épilogue. En effet même si les enquêteurs ont pu remonter la trace des malfaiteurs et mis la main sur les complices travaillant pour l’entreprise à qui appartient le produit, une partie du stock reste introuvable selon, l’ancien Directeur des Mines et de la Géologie le Dr Moussa SYLLA.
En effet dans le cadre de la session de formation et d’échanges organisée par la Chambre des Mines du Sénégal (CMDS) à l’attention de l’Association des Journalistes pour la Transparence dans les Ressources Extractives et la Préservation de l’Environnement (AJTREPE) il a levé un coin du voile sur cette affaire. En effet selon l’Administrateur Général de Geomin SA, contrairement à ce qui a été avancé dans la presse « le stock n’est pas encore retrouvé ».
« En réalité ce qui s’est passé c’est lors de contrôles faits toutes les semaines ils ont constaté la disparition d’un conteneur entier et après derrière les caméras ont joué un rôle et on a retrouvé les complices à l’intérieur de l’entreprise » a-t-il expliqué.
Déjà face à une pareille situation en 2005 alors qu’il dirigeait la Direction des Mines, le Dr Sylla a dit ne pas être étonné par ce vol.
«. Nous nous posons la question de savoir où est ce que les orpailleurs depuis un certain nombres d’année, s’approvisionnent en cyanure qu’ils utilisent frauduleusement et de façon très dangereuse dans toute l’Afrique de l’ouest ? Qui connait la chaîne de valeur du cyanure, ceux qui le produisent, ceux qui le transportent. Ça ne peut venir que de soustraction frauduleuse auprès des mines. En clair ce qui s’est passé aujourd’hui et je crois, les enquêtes vont le révéler ce sont des complicité internes dans l’entreprise qui ont soustrait cette quantité. Mais pour moi c’est un fait qui a toujours existé dans les mine de l’Afrique de l’ouest »
La leçon en a tiré « est que les opérateurs miniers doivent faire davantage attention par rapport au procédure interne de contrôle des stocks de cyanure » -t-il préconisé.
« Ce qui est important c’est que dans l’absolu un produit aussi toxique ne doit pas être dérobé de façon aussi facile. Parce qu’ on peut en faire un mauvais usage aussi. Parce que nous sommes dans une région avec beaucoup de difficultés au niveau sécuritaire. Ceci dit, il faut souhaiter que les enquêtes aboutissent très rapidement et que les opérateurs miniers saisissent cette opportunité pour pouvoir reconsidérer la manière dont les produits sont stockés dans leurs dépôt » ajoutera t’il.
Pour rappel les mis en cause dans cette affaire avaient stocké le container dans une maison à Kédougou ont mis une partie du produit sur le marché noir au Mali et dans la sous-région.
« Tout cela a été tracé. La suite de l’enquête c’est de savoir ou tout cela a été vendu. je présume qu’avec un peu de vigueur on peut retrouver le tout parce que on sait à peu près les complices. Il suffit que les forces de sécurité collaborent avec les populations. Parce qu’une quantité aussi importante n’est pas facile à cacher » dira-t-il pour conclure.