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LINDEPENDANT.SN-Les recettes de la Direction générale des impôts et domaines s’établissent à 2300 milliards de francs CFA. L’annonce a été faite ce jeudi par le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, lors de la rentrée fiscale de la DGID.
Le bilan de l’année 2023 de la Direction générale des impôts et domaines a été présenté ce jeudi à l’occasion de sa rentrée fiscale. Ainsi, au titre de l’année écoulée (2023), la DGID a provisoirement réalisé des recettes brutes de près de 2 300 milliards. Ce qui traduit, selon le ministre des Finances et du budget, une progression des recettes d’environ 161 milliards, soit +8%.
«En 1992, les recettes recouvrées par la DGID se chiffraient à 84,1 milliards pour des recettes budgétaires de 293,4 milliards. En 2000, les recettes recouvrées par la DGID sont ressorties à 236,6 milliards pour des recettes budgétaires de 562,2 milliards», a tenu à rappeler Mamadou Moustapha Ba.
Pour le ministre, il est, cependant, important de rappeler que cette situation est antérieure  au transfert, à la DGID, du recouvrement des impôts directs d’Etat qui était auparavant de la compétence de la DGCPT. « Ce transfert a eu lieu en  2009», a-t-il tenu à préciser.
Toujours dans ses explications, il fait constater que « cette progression soutenue» des recettes est supérieure au taux de croissance du PIB projeté sur la même période à  4,2%, est due notamment « à une bonne tenue des lignes impôts directs et taxes sur biens et services » avec des glissements positifs respectifs de 81,9 milliards (8,3%) et 49,2 milliards (5,6%). « Je dois souligner la contribution significative des entreprises du secteur  minier, en phase d’exploitation, avec un impôt sur les sociétés recouvré de 60 milliards, soit environ 17% du total enregistré sur cette ligne », a-t-il fait savoir.
A cet effet, Mamadou Moustapha Ba n’a pas manqué de saluer « les résultats encourageants » enregistrés par l’Administration fiscale en matière de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales avec des recouvrements cumulés de 245 milliards de recettes, en principal et en amende.
Au plan foncier, « des avancées notables ont été enregistrées particulièrement dans le cadre des opérations de régulation massive », a-t-il ajouté avant de revenir sur lea programmes comme l’opération « Sama Keuyitou Keur » à Mbour avec plus de 3 500 baux déjà signés grâce à une délégation de signature qu’il dit avoir accordé au Directeur général et au Coordonnateur. Aussi, l’opération de régularisation des assiettes foncières de APECSY 1, 2, 3 et APECSY écologie exécutée par la DGID conformément à
mes instructions.
« Je note enfin la régularité des séances de la Commission de Contrôle des opérations domaniales (CCOD). Ainsi, sur les 10 derniers mois, pas moins de 15 séances ont été tenues, permettant d’examiner 5 037 dossiers », s’est rejoui le ministre des Finances et du Budget.
« Les chiffres encourageants que je viens d’évoquer sont dus en grande partie à une amélioration substantielle de la qualité du service rendu à l’usager. En effet, ces dernières années, la DGID s’est particulièrement illustrée en matière de communication proactive vis-à-vis des usagers du service public », a expliqué M. Ba.
Mamadou Moustapha Ba de souligner que, malgré les performances des  régies financières, la mobilisation accrue des ressources fiscales reste un défi continu pour les besoins de financement du développement de notre pays.  « Pour 2024, nous avons fait voter un budget de 7 000 milliards pour que l’Etat puisse prendre en charge les politiques publiques consignées sur la  matrice des actions prioritaires du PAP3 du PSE mais aussi les projets inscrits dans le Programme d’investissements publics (PIP) 2024-2026 », a-t-il expliqué, rappelant, dans la foulée, que « l’impôt est la ressource publique la plus viable pour financer le développement ». Ainsi, il est assigné à la DGID, un objectif de recettes de 2 776 milliards. Et ce dernier dit ne douter point des capacités de la DGID à relever le défi.
« Cela inclut nécessairement la poursuite des stratégies d’élargissement de l’assiette », note-t-il.
Ainsi, « en soutien au Programme YAATAL, le Directeur général Abdoulaye Diagne, dès son arrivée, a adopté, dans une démarche inclusive, le Programme de Rénovation et d’Extension des Services des Impôts et des Domaines (PRESID) dont les axes viennent d’être déclinés dans sa présentation », rappelle le ministre qui a ajouté que c’est dans optique qu’il a fait inscrire dans les crédits de la loi de finances 2024, un montant de 2,5 milliards destiné à la construction et à la réhabilitation des Centres de Services fiscaux. « Cet ambitieux programme permettra, sans nul doute, de parachever la  modernisation de l’Administration fiscale », a-t-il déclaré non sans exhorter davantage les directions générales de son département à renforcer leur collaboration, notamment « grâce à une interconnexion des services et une meilleure coordination des missions de contrôle ».  « « Une Administration (…) doit être au service des usagers par sa proximité, sa simplicité, sa disponibilité, sa célérité, la lisibilité et l’efficacité de son action » dixit le Chef de l’État, Son Excellence Macky SALL, lors de l’ouverture du forum national de l’administration le 9 avril 2016 », a-t-il rappelé .
Et pour atteindre ces objectifs, le ministre des Finances et du budget invite ses collaborateurs à rester solidaires et unis.
« Solidaires et unis autour des objectifs et des missions, pour une mobilisation optimale des recettes et une meilleure qualité du service
public », leur a-t-il expliqué.
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