LINDEPENDANT.SN-A quelques quatre mois de la présidentielle de 2024, les 20 organisations de la société civile réunies autour de la plateforme Synergie des organisations de la société civile pour la paix (SOS/PAIX ) ont invité les autorités à un respect strict du processus électoral mais également au respect des droits des candidats membres de l’opposition.
Les membres de la Synergie des organisations de la société civile pour la paix (SOS/Paix) ont fait une déclaration où ils se prononcent sur l’actualité politique. Ces derniers fustigent la violation de la loi électorale par les autorités mais également l’acharnement dont certains hommes politiques sont victimes: « La conduite du processus électoral en direction de l’élection présidentielle du 25 février 2024 ainsi que les menaces sur les libertés publiques nous préoccupent au regard des restrictions de tous ordres à l’endroit des acteurs politiques ou partis d’opposition et des violations de la loi électorale par le Ministère de l’intérieur chargé des élections, à travers les services centraux de la Direction de l’automatisation des fichiers, de la gestion du fichier général des électeurs » ont-ils dénoncé dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Dans cette même veine, SOS/ PAIX a demandé que le leader du parti Pastef soit réintégré sur les listes électorales comme le stipulent les dispositions de l’article L.47 – alinéa dernier.
« En dépit d’une décision de justice ordonnant la réintégration de M. Ousmane Sonko sur les listes électorales, le Ministère de l’intérieur refuse d’appliquer la dite décision défiant l’autorité judiciaire et violant par la même occasion les dispositions de l’article L.47 – alinéa dernier qui rendent immédiatement exécutoire une telle décision de justice. De plus, est-il besoin de rappeler qu’en vertu des articles 36 74-2 de la loi organique sur la Cour Suprême, le pourvoi en matière de contentieux sur l’inscription sur les listes électorales n’est pas suspensif », argumentent ces 20 organisations membres de la société civile.
Sur un autre plan, ils font noter que les visites de proximité et autres manifestations des leaders de l’opposition dans le cadre de la collecte des parrainages sont systématiquement interrompues, voir interdites « au moment où le candidat de la majorité sillonne librement le pays en organisant meetings et caravanes ». A les en croire, cette situation « qui engendre une discrimination en faveur de certains acteurs politiques » n’est pas de nature à permettre l’organisation d’une élection libre, inclusive, transparente et apaisée. Suffisant pour que ces membres de la plateforme SOS/PAIX élargie à d’autres organisations de la société civile signataires de la présente déclaration, « prenant la pleine mesure des risques qui planent sur l’organisation de l’élection présidentielle », exigent du Ministère de l’intérieur et particulièrement de l’administration le respect de la loi, une neutralité « sans équivoque » dans la gestion du processus électoral, une impartialité « sans faille » à l’endroit des candidats.
Ces organisations Interpellent, par la même occasion; la Commission électorale nationale autonome, « pour qu’elle assume ses responsabilités en vue d’assurer le bon déroulement du processus électoral conformément à sa mission de contrôle et de supervision des opérations électorales ».
Aussi, SOS/PAIX demande à l’administration « de s’abstenir de tout acte et attitude remettant en cause sa neutralité « et portant un sérieux coup à la confiance des acteurs politiques ». La plateforme invite la Direction générale des élections à rendre public les informations sur chaque étape du processus électoral et recommande, enfin, à l’administration et aux institutions de régulation « de veiller à l’intégrité et à la transparence du processus électoral, gage d’une élection libre, crédible, apaisée et inclusive » à laquelle elle dit rester « fermement attachée ».