LINDEPENDANT.SN-Chers compatriotes. Chers militants et responsables de la Convergence Libérale et Démocratique Bokk Gis Gis,Nous nous apprêtons à boucler un mois de jeûne, d’abstinence et de ferveur religieuse. Et la particularité du Ramadan de cette année est que nous l’avons non seulement observé à l’unisson en tant que musulmans, mais il a aussi coïncidé en partie avec le carême chrétien.
C’est une preuve éloquente que chacun de nous peut vivre librement et pleinement sa foi, quelle que soit sa croyance, sans empêcher à son prochain d’en faire autant.
Voici, Chers Compatriotes, le principal enseignement que nous devons tirer de ce mois béni qui s’achève.
« C’est la diversité des couleurs qui fait la beauté d’un tapis », disait avec à-propos le sage Amadou Hampathé Ba. Nous en avons la parfaite illustration avec ce mois que nous venons de traverser et durant lequel s’est exprimé, dans toute sa plénitude, notre vivre-ensemble dans la diversité, la différence et, surtout, la tolérance.
Tel est le message subliminal que le Tout Puissant nous a envoyé au cours de ce mois béni et qui doit inspirer la posture de chacun d’entre nous par rapport à la situation que traverse le pays.
Certes, la tension politique prend des proportions de plus en plus inquiétantes alors que nous nous acheminons vers un scrutin présidentiel qui charrie beaucoup de passions. Mais, nous ne devons pas perdre de vue que ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise.
Nous devons surtout avoir à l’esprit que ni la quête du pouvoir, ni sa conservation ne peut justifier qu’on mette en péril la stabilité du pays.
C’est en effet un Sénégal stable, uni et indivisible, un pays au tissu social solide et aux institutions fortes que nous devons léguer aux générations futures. Et c’est tout le sens de l’acte que j’avais posé au lendemain des législatives du 31 juillet 2022 en rejoignant le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar.
Mon souci était d’éviter que l’hystérisation du jeu politique ne se transpose au niveau de l’Assemblée avec tous les risques qui pouvaient en découler sur la gouvernance du pays et sur le bon fonctionnement de nos institutions.
Les faits m’ont hélas donné raison avec les nombreux incidents survenus à l’hémicycle et qui ont malheureusement conduit à l’emprisonnement de deux députés.
Soucieux de l’image et du bon fonctionnement de cette auguste institution que j’ai eu l’honneur de présider, j’ai beaucoup été peiné par ces incidents malheureux et très regrettables.
Toutefois, j’ai bon espoir qu’en nous appuyant sur les ressorts qui nous ont toujours permis de traverser les périodes les plus difficiles sans grand dommage pour le pays, nous arriverons à préserver l’essentiel.
A savoir, la cohésion sociale qui a toujours été une exception sénégalaise.
Pour ce faire, il faut nécessairement renouer le fil du dialogue. Le Président de la République en a émis le souhait dans son message à la Nation du 3 avril. Et nous avons tous le devoir d’y travailler afin que notre pays renoue avec cet esprit de dialogue qui a toujours fait sa réputation.
Pour ma part, j’entends mettre à profit mes bonnes relations avec l’ensemble des acteurs politiques pour aider à réenclencher la dynamique de concertation qui a longtemps prévalu entre la majorité et l’opposition.
Ma conviction est que l’esprit de communion, de partage, de solidarité et de pardon qui nous a animés tout au long de ce mois de Ramadan doit être préservé afin que le Sénégal soit épargné par les soubresauts que certains prédisent.
C’est le lieu ici de saluer et de rendre hommage à nos guides religieux dont les prières nous accompagnent et ont permis jusque-là de préserver le Sénégal des remous qu’ont vécus ou que vivent encore d’autres pays.
J’adresse aussi mes vifs remerciements aux responsables et militants de la Convergence Libérale et Démocratique Bokk Gis Gis pour leur engagement sans faille à mes côtés avec, comme seul objectif, de contribuer à l’œuvre de construction nationale.
Je leur témoigne toute ma reconnaissance et formule mes vœux les meilleurs pour eux et leurs familles.
J’ai également une pensée pour nos compatriotes de la diaspora dont la contribution active à notre effort de développement, n’est plus à démontrer.
J’implore le pardon de tous, tout autant que je l’accorde à tous.
Bonne fin de Ramadan et DEWENETY !
* Pape DIOP,
Président de la Convergence Libérale et Démocratique Bokk Gis Gis