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LINDEPENDANT.SN-Serigne Moustapha NDIEGUENE est aussi connu sous le nom de « BOROOM DALLING KOOR » Ce pseudonyme lui a été donné par son père El Hadji Mouhamed Ndieguene. De son vivant après les Gamous, il lui remettait les sommes récoltées en guise de Hadiya (Une contribution financière symbolique qu’une personne remet à quelqu’un qu’il porte en haute estime).

Ce dernier lui reconnaissait être sur la voie qu’il avait tracée pour lui. Faudrait-il le rappeler à cotte époque, il était rare de voir des jeunes s’approprier la religion et la confrérie. Mame Elhadji qui le voyait accompagné d’autres jeunes n’avait de cesse de le dire ceci: « Serigne Moustapha tes compagnons là sont des Dalling koor » Ça signifie quelqu’un de fidèle et de loyal. Tant vous formerez un groupe pour venir me demander à propos du Gamou, les années de célébration qui suivront seront bien meilleures que les années précédentes. Serigne Moustapha Ndieguene travaillait aussi bien pour la religion que pour la confrérie. Il a célébré le Gamou de 1957 à 2014. Après il l’a légué à son fils aîné Serigne Ass Modou Ndieguene (actuel Khalif de Boroom Dalling Koor). Chaque année, l’événement Gamou Serigne Moustapha Ndieguene Boroom Dalling Koor (Prévu le Samedi 13 Janvier 2024 pour cette année) est ponctué par un thème. Cette année ci, le thème choisi est « COMMENT RÉSOUDRE LES PROBLÈMES DU MONDE AVEC LES ENSEIGNEMENTS DU PROPHÈTE SEYYIDOUNA MOUHAMED ALLEYHI SALATOU WASSALAM. De la pertinence du thème choisi pour s’affranchir des crises qui secouent le monde, il faut reconnaître que le monde actuel est caractérisé par des crises complexes et multiformes. Du point de vue de la politique, des rapports sociaux. Les valeurs humaines de l’amour du prochain, de la solidarité, de la retenue et de la discrétion ont cédé la place à la médisance, la délation, la calomnie et la traîtrise pour ne citer que ses maux. Ayant pris la peine mesure de la gravité de l’heure à cause des maux qui gangrènent la société a choisi ce thème pour que les fidèles qui prendront part à la manifestation religieuse puissent s’abreuver de spiritualité par les repères qui leur seront indiqués. Serigne Moustapha Ndieguene Boroom Dalling Koor qui l’a initié est de par ses qualités intrinsèques une référence qui tire sa source à partir des valeurs de son homonyme à savoir le meilleur des envoyés Seyidouna Mouhamed Alleyhi Salatou Wassalame. Serigne Moustapha Ndieguene était le modèle achevé des caractères propres à son homonyme. La générosité faisait qu’il n’avait de cesse d’assister les personnes indigentes et vulnérables. Lorsqu’il ouvrait sa porte, il trouvait des personnes qui l’attendaient dans l’espoir qu’il leur donne quelque chose pour satisfaire leurs besoins essentiels. Certains venaient faire acte d’allégeance, d’autres pour donner leur contribution financière et bien d’autres démunis qui étaient dans le besoin pour des ordonnances et la dépense quotidienne. Grand visionnaire, il n’avait jamais perdu de vue qu’il viendrait un moment où les valeurs humaines disparaitraient. C’est pourquoi il a suscité la création d’un institut islamique où des jeunes seront formés pour acquérir des connaissances mais également des valeurs humaines gages d’un accomplissement citoyen et patriotique. Le Grand Prophète de l’islam avait l’habitude de dire qu’il a été envoyé à l’humanité pour parfaire les hommes. Serigne Mouhamadou Moustapha Ndieguene est l’héritier de son homonyme du point de vue des vertus immanentes dont il était l’incarnation la plus parfaite. Faudrait-il le rappeler. Serigne Moustapha Ndieguene n’était pas trop emballé par les politiciens notamment a cause de son sens de la retenue. A chaque fois que l’occasion lui était donnée de s’adresser aux hommes politiques, il leur recommandait de faire un bon usage de leurs statuts et postes de responsabilité conformément aux recommandations de Dieu. Il n’y allait jamais du dos de la cuillère pour leur rappeler le fatidique, redoutable et effroyable du jour de la réédition des comptes. Il prêtait une attention toute particulière aux jeunes car, disait-il, de bons jeunes, laisse entrevoir de bons adultes capables de faire faire aux défis de l’existence et des vicissitudes de la vie. De mauvais jeunes ne qu’engendrer de mauvais adultes qui ne sauraient étre des citoyens modèles. Il tenait à ce que les jeunes soient bien éduqués et formés pour le rendez-vous crucial  » Du donner et du recevoir ». Ainsi on assiste aux signes avant coureurs d’une sainteté à l’état pur.On peut l’affirmer à haute et intelligible voix sans aucun risque de se tromper: Les enseignements de Serigne Moustapha Ndieguene Boroom Dalling Koor sont une panacée contre les maux et crises du monde actuel. La voie de la droiture qui n’est autre que celle du salut ici-bas et dans l’au-delà a guidé toute son existence. Orienté et éduqué par son père (Mame El Hadji Mouhamed Ndiéguène) dans la pure tradition sunnite, il est le prototype et le symbole achevés du Soufisme. Serigne Moustapha a fréquenté l’école occidentale classique. Au bout de quelques années d’études, la réduction des effectifs pléthoriques dans les classes le contraignit à abandonner. Lorsque la proposition avait été faite à Mame Elhadji, par le colonisateur, de retirer un de ses deux fils que sont: Serigne Mouhamadou Moustapha et Serigne Abdoul Razakh Ndieguene, le guide spirituel jeta son dévolu sur le deuxième nommé pour continuer les études. Il fit l’invite au jeune Mouhamadou Moustapha de faire des études coraniques et d’affronter les dures réalités d’un disciple modèle tenant une sebile et errant dans les rues pour demander l’aumône. Au terme de son parcours à l’école coranique, il fut initié à l’acquisition de connaissances religieuses utiles. Un tel état de fait est la résultante du culte exclusif qu’il vouait à son créateur. En un temps record, il parvenait à effectuer 100 séances de prières surérogatoires ( Nafila) pour la quête de l’agrément de Dieu. On raconte qu’étant jeune, il lui est arrivé une fois de se tenir sous un arbre afin de faire des actes de dévotion. Ils furent d’une intensité telle que le ciel ouvrit ses vannes pour une pluie abondante alors que l’hivernage ne s’était pas encore installé. Ceci est une preuve, parmi tant d’autres, des grâces que le Tout-Puissant lui a attribuées. Le guide n’a quasiment pas connu la période de la jeunesse avec toute la complexité qui entoure cette étape cruciale de la vie d’un homme. Il était devenu subitement un adulte par la volonté divine à l’image de plusieurs érudits réputés hommes de Dieu. Il était l’incarnation la plus parfaite de la paix. Il la cultivait par l’exemple comportemental mais également par les nombreuses missions de bons offices qu’il s’appropriait pour maintenir bonnes et fécondes les relations entre proches. Il n’avait de cesse de prendre son bâton de pèlerin pour faire le tour de la famille elargie en vue de solidifier les relations et leur rappeler leurs origines. N’est ce pas là une recommandation qui a toute sa portée spirituelle?  » Ne cessez jamais de rappeler car la rappel profite aux croyants ». Son souci majeur était d’œuvrer d’une manière allant dans le sens de la fructification et de la préservation des liens de sang. Il n’est jamais resté insensible aux inquiétudes et complaintes de ceux qui, dévastés par le désarroi et la tourmente le sollicitaient dans l’espoir de trouver en lui un réconfort moral. Il en faisait autant pour les fidèles et le voisinage.

Pr Amary Gueye

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