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LINDEPENDANT.SN–Le député Guy Marius Sagna a déposé 17 initiatives parlementaires dont une proposition de mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire et 16 questions écrites adressées au gouvernement. Ils a attiré l’attention des autorités sur les conséquences sociales, économiques et environnementales de l’exploitation du zircon par Eramet à Lompoul, sur les problèmes liés à l’approvisionnement en eau et aux infrastructures dans plusieurs localités du pays, entre autres.
Le député Guy Marius Sagna annonce avoir interpellé le Gouvernement et l’Assemblée nationale sur plusieurs points. « J’ai proposé à l’Assemblée nationale la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire sur l’exploitation du zircon par Eramet au Sénégal qui détruit le désert de Lompoul et a des pratiques aux conséquences environnementales, culturelles, sociales, fiscales et économiques néfastes pour les populations de la zone », informe le parlementaire dans un communiqué.
M. Sagna rappelle également avoir adressé une question écrite au gouvernement pour le sensibiliser sur « l’urgence d’un moratoire sur l’exploitation du zircon par Eramet au Sénégal et d’une évaluation des préjudices causés à Lompoul ». « Eramet à Lompoul c’est un risque de stress hydrique élevé dès 2023, un risque de stress hydrique très élevé dès 2030. C’est aussi 8,900,000 m3 d’eau pompée chaque année, la diminution en eau des nappes phréatiques, la spoliation foncière, l’irrespect du code du travail, la destruction du tourisme, la destruction des activités maraîchères, l’amplification de l’émigration irrégulière et la disparition du désert de Lompoul », a-t-il énuméré. Au vue de l’urgence, le député suggèré que le gouvernement décrète « immédiatement » un moratoire sur l’exploitation du zircon par Eramet à Lompoul, évalue les préjudices causés par Eramet à Lompoul mais également « les dommages irréparables » de Eramet sur les ressources en eau et en cas de dommage « demander des dommages et intérêts à Eramet et une prise en charge des victimes
– la mise sur pied – ou son renforcement s’il existe – d’un dispositif de veille, d’audit qui permet de voir si les entreprises établies au Sénégal respectent les dispositions réglementaires sénégalaises en matière environnementale, sociale, fiscale et économique ».
Dans le document, Guy Marius Sagna informe avoir adressé 15 autres questions écrites au Gouvernement. « Il a été donné 2000 FCFA par policier et par jour pour leur petit-déjeuner, leur déjeuner et leur dîner lors de récentes manoeuvres nationales regroupant plusieurs forces de défense et de sécurité qui ont duré huit (08) jours. Je trouve que cette somme est trop petite. J’ai demandé au gouvernement d’augmenter ce montant », a-t-il souligné
Guy Marius Sagna invite les autorités à changer « dans les meilleurs délais » la directrice et les membres du Conseil d’administration « pour sortir l’hôpital d’enfants Albert Royer de l’actuelle crise ». Le député a, dans le document, interpellé les nouvelles autorités « sur la délivrance d’imprimés moyennant 10.000 FCFA sans aucun document en retour au Cadastre de Diourbel ». « Le chemin de croix des actes d’intégration des enseignants, le CEM de Dinguiraye (Médina Yoro Foula), le retard de salaire et renouvellement des contrats des contractuels du MSAS, le problème d’eau à Ouadiour (Gossas), les 44 agents du ministère des mines, le recrutement des personnes atteintes d’albinisme et crèmes solaires, les 33 chauffeurs « bénévoles » du service d’hygiène national, les dépôts et vérifications de dossiers au Tribunal de Grande instance de Dakar ou le chemin de croix des citoyen.ne.s sénégalais.e.s, l’ouverture du lycée technique de Ndouloumadji, le réseau téléphonique dans la commune de Syer, le manque d’eau à Ndoffene et à Maronème dans la commune de Thiaré Ndialgui (département de Fatick), mention de l’objet sur les convocations de la police et de la gendarmerie », a-t-il listé dans le communiqué. « Au total 17 initiatives parlementaires dont une (01) proposition de résolution de mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire et 16 questions écrites adressées au gouvernement », à fait savoir le parlementaire.
Mariama Kobar Saleh