LINDEPENDANT.SN-Le Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal Authentique (SELS/A) en a marre des promesses gouvernementales qui connaissent des blocages persistants. Le syndicat d’enseignant dit multiplier les alertes avec le gouvernement pour améliorer les conditions des enseignants décisionnaires. Mais, les résultats obtenus restent jusque-là en demi-teinte. Si certaines avancées méritent d’être saluées, le SELS/A déplore que des blocages majeurs continuent de freiner l’équité et la justice dans le traitement de ces professionnels dévoués. Ainsi, face à cette situation, le SELS/A appelle tous les enseignants à se mobiliser. La solidarité et la détermination seront, selon le syndicat, les clés pour obtenir des résultats tangibles et mettre fin aux injustices qui gangrènent le secteur.
Le Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal Authentique dénonce les difficultés liées à la satisfaction effective de leurs revendications. « Lors de la dernière réunion, des modifications ont été apportées aux décrets 2006-392 et 74-347, répondant ainsi à des revendications anciennes du SELS/A. Ces ajustements, bien que nécessaires, arrivent tardivement pour une catégorie d’enseignants qui attend depuis des années une reconnaissance effective. Ces réformes ne doivent pas masquer les défis restants, car elles ne couvrent qu’une partie des attentes », lit-on dans un communiqué rendu public.
Le syndicat de s’interroger sur les blocages. En effet, malgré ces révisions, indique-t-il, trois points essentiels continuent de poser problème. Le premier concerne la prorogation optionnelle de l’âge de la retraite à 65 ans. « Pourquoi tant de résistance à une mesure qui n’est même pas obligatoire, mais simplement facultative ? », s’interroge le SELS/A qui ajoute : « Refuser cette option revient à priver des enseignants expérimentés de la possibilité de continuer à contribuer au système éducatif. ».
Le deuxième point est lié à la revalorisation des pensions de retraite. « Les enseignants, après avoir consacré leur vie à former les générations futures, méritent une retraite décente. Le manque d’engagement clair du gouvernement sur ce point est un affront à leur dignité », martèle le syndicat. Le troisième point aborde la question de l’imputation budgétaire. « La prise en charge des frais médicaux et sociaux des enseignants décisionnaires reste un défi majeur. Ce retard est d’autant plus incompréhensible que des solutions budgétaires existent, mais semblent être reléguées au second plan », déplore-t-il.
Aussi, le syndicat trouve-t-il cette inertie préoccupante. « Ces blocages traduisent un manque de volonté politique qui frustre les enseignants et le SELS/A. Alors que des engagements clairs avaient été pris lors des précédentes rencontres, les lenteurs dans leur mise en œuvre témoignent d’un décalage inquiétant entre les paroles et les actes. Le SELS/A ne cédera pas. Le SELS/A reste déterminé à poursuivre son combat pour les enseignants décisionnaires. Il appelle le gouvernement à respecter ses engagements et à démontrer une réelle volonté de résoudre ces problèmes structurels. Les enseignants ne doivent pas être condamnés à l’attente éternelle pendant que leur situation se dégrade », avertit-on.
Le syndicat appelle ainsi à l’action collective. « Face à cette situation, le SELS/A appelle tous les enseignants à se mobiliser. La solidarité et la détermination seront les clés pour obtenir des résultats tangibles et mettre fin aux injustices qui gangrènent le secteur », indique le SELS/A qui conclut : « Les avancées obtenues ne peuvent pas faire oublier les blocages persistants qui freinent une véritable justice pour les enseignants décisionnaires. Le SELS/A, fidèle à son engagement, continuera de dénoncer les lenteurs et les insuffisances tout en exigeant des solutions rapides et concrètes. »
Ndèye Fatou Gning