Présence policière à la mairie de Dakar -Le bureau municipal dénonce

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LINDEPENDANT.SN-Les conseillers municipaux de la mairie de Dakar déclarent que la présence policière entrave la bonne marche de l’institution municipale. Ils interpellent ainsi les autorités sur la nécessité de mettre un terme à ce qu’ils qualifient de dérive.

Un important dispositif policier a été érigé au niveau de la mairie de Dakar suite à la radiation de Barthélemy Dias. Une situation que déplore le Bureau municipal de la mairie qui trouve que rien ne saurait justifier un blocus de l’institution municipale. « Suite à la décision prise par l’adjoint au Préfet de Dakar, déclarant démissionnaire le maire de la Ville Barthélémy Toye Dias, l’hôtel de Ville de Dakar est occupé par les forces de l’ordre sans aucune explication », a indiqué le Bureau municipal dans un communiqué. Les membres du bureau déclarent que les travailleurs sont priés de présenter leur carte professionnelle tandis que les usagers peinent à bénéficier du service public local. Plus grave, poursuivent-t-ils, les conseillers municipaux dont des membres du bureau municipal sont interdits d’accès à l’hôtel de ville malgré la présentation de leur badge et le port de leur écharpe.

Ils qualifient cette situation d’inacceptable dans un Etat de droit « d’autant plus que le fonctionnement régulier du conseil municipal n’est pas remis en cause ».

Le bureau municipal interpelle directement le Premier ministre du Sénégal, le ministre en charge des Collectivités territoriales, le ministre de l’Intérieur et leur demandent de faire prendre toutes les dispositions « pour faire cesser ces dérives ». Il exige, par conséquent, « la levée immédiate et sans condition » de ce blocus qu’il juge « illégal et qui constitue une balafre » dans le visage de la décentralisation.

Le bureau municipal invite également tous les conseillers municipaux à prendre part, conformément à la convocation reçue, « à la session du conseil municipal prévue le jeudi 26 décembre 2024 à 16h à l’hôtel de Ville et consacrée, entre autres points, à l’examen du projet de budget 2025. »

Mariama Kobar Saleh