LINDEPENDANT.SN- L’ancien ministre de la Communication a mis en garde les nouvelles autorités contre une éventuelle abrogation de la loi d’amnistie: « Cette loi ne sera jamais abrogée par le gouvernement avec Pastef. Parce qu’au cas où elle serait abrogée, il y aurait des conséquences juridiques importantes. Toutes les personnes concernées se retrouveront dans la situation antérieure à la loi. Elles pourront faire l’objet de poursuites, même le président de la République et le Premier ministre », a-t-il déclaré dans l’émission Grand Jury. Me Moussa Bocar Thiam d’ajouter : « L’abroger, c’est se tirer une balle dans le pied pour le Pastef… »
Me Moussa Bocar Thiam a également évoqué la révocation du maire de Dakar de son mandat. Pour lui, Barthélemy Dias est victime de ses positions politiques qui doivent être réglées sur le terrain politique. « Il faut constater l’inéligibilité de Barthélemy Dias et même d’Ousmane Sonko en se référant à l’article 29 du code électoral. Le Conseil constitutionnel avait rejeté les recours contre les deux candidatures des deux acteurs politiques. Mais, tout le monde sait que les décisions du Conseil constitutionnel s’imposent à toutes les autorités administratives et juridictionnelles. La radiation de Barthélémy est tout à fait illégale », martèle-t-il indiquant qu’« un préfet ne peut pas révoquer un maire ». « Les seules dispositions applicables sont celles des collectivités territoriales. Le préfet s’est livré à une voie de fait. Barthélemy Dias doit faire fi de cette décision du préfet qui n’a aucun effet », soutient-il.