LINDEPENDANT.SN-Sitôt installée, déjà la députée Anta Babacar Ngom Diack se plonge dans le travail parlementaire. En effet, elle a déposé hier sept questions écrites sur la table du président de l’Assemblée nationale, El Hadj Malick Ndiaye, et adressées au ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.
Le leader d’ARC, interpelle Alioune Sall sur les critères de sélection des organes de presse
conformes à la réglementation du Code de la presse. Anta Babacar Ngom a adressé des questions écrites au ministre de la Communication, Alioune Sall, sur la publication des organes de
presse reconnus par le gouvernement.
« Monsieur le Président, conformément aux dispositions du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, je vous prie de recevoir ces questions écrites destinées au Gouvernement, avec
prière d’inviter le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique à y répondre. Ces questions s’inscrivent dans un contexte où la publication de la liste des organes de presse dits “conformes” à la réglementation en vigueur suscite de nombreuses interrogations, tant parmi les acteurs du secteur que dans l’opinion publique.
En ma qualité de représentante du peuple et à la suite de nombreuses interpellations émanant de professionnels des médias, je sollicite des réponses claires, précises et documentées afin
d’éclairer ces préoccupations légitimes”, a-t-elle déclaré.
La première question porte sur les critères de conformité. « Quels sont les critères spécifiques définis par la législation sénégalaise ou les régulations sectorielles pour dé- terminer la conformité des organes de presse ? Ces critères ont-ils été validés par les instances
compétentes en matière de régulation des médias ? », a-t-elle demandé.
La deuxième question concerne la transparence des mécanismes de sélection. Quels mécanismes précis sont en place pour garantir l’impartialité et la transparence dans le processus de sélection des organes de presse dits conformes, en particulier pour ceux éligibles aux partenariats avec les institutions publiques ou aux appuis financiers de l’État ? », s’interroge-t-elle encore.
Pour la troisième question qui porte sur la concertation avec les parties prenantes, Mme Diack demande si la plateforme d’enregistrement des organes de presse a été élaborée en consultation avec les acteurs de la presse, notamment le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), et d’autres organisations représentatives ? .
La quatrième question évoque le traitement des cas non conformes. « Quelles mesures ont
été mises en place pour accompagner les organes de presse considérés comme non conformes afin de leur permettre de régulariser leur situation ? Existe-t-il un mécanisme d’appel ou de recours pour ces derniers, et, le cas échéant, quelles en sont les modalités ? », s’enquiert-elle.
La cinquième question porte sur le respect des droits constitutionnels. « Les critères de conformité appliqués respectent-ils pleine- ment les dispositions constitutionnelles du Sénégal, notamment en matière de liberté d’opinion, de droit à l’information et de pluralisme des médias ? », interroge le leader d’ARC.
Pour la sixième question, Anta Babacar Ngome Diack veut des réponses sur l’évaluation de l’impact de la réforme. « Quel est l’impact attendu de cette réforme sur l’écosystème média- tique national, en particulier sur les médias émergents et les radios communautaires, souvent confrontés à des contraintes financières et organisationnelles ? », demande-t-elle.
Enfin, la septième question concerne la mise en œuvre et le suivi. « Quels mécanismes de suivi sont prévus pour s’assurer de la mise en œuvre effective et équitable de ces mesures ? Des évaluations périodiques sont-elles planifiées, et si oui, à quelle fréquence ? », interroge-t-elle.
Ndèye fatou gning