Cinq sites ont accueilli, le week-end dernier, le ministre de l’Environnement et de la transition écologique et sa délégation dans le cadre de sa tournée dans la région de Matam. Après la pépinière de Ranérou, renseigne Bès Bi, le village de Loumbol Samba Abdoul, le pare-feu de Patouki Oudalaye, la délégation a visité l’enclos de Katané et la forêt-galerie de Matam. Considéré comme le «noyau central» de la Réserve de biosphère du Ferlo avec un statut international, l’enclos de Katané qui compte aujourd’hui 500 oryx avait reçu ses premiers individus en 2023 (au nombre de 8).
«Des gens sont prêts à venir au Sénégal pour voir les oryx…»
Le ministre de l’Environnement a promis la mise en place du processus favorable à l’écotourisme au Ferlo. Il va plus loin en disant : « Il y a des gens qui sont prêts à venir au Sénégal pour voir les oryx, la gazelle d’Oman, la gazelle dorcas ». Pour ce faire, selon toujours le ministre, la direction des Eaux et forêts va travailler pour voir comment développer l’écotourisme dans la zone. « Le potentiel est énorme et on verra comment valoriser l’écotourisme dans cette forêt (Réserve biosphère du Ferlo », a-t-il ajouté. Les oryx rappellent ce feuilleton avec l’ancien ministre Abdou Karim Sall. Daouda Ngom revient sur ce « scandale » lié à ces animaux déplacés de l’enclos de Katané en 2020. Il ne veut pas aller plus loin mais il précise : « L’Etat du Sénégal n’est pas contre le fait de prendre des oryx de l’enclos de Katané pour les amener dans d’autres réserves mais pas privées. Le fait d’amener les oryx à la réserve de Koyli Alpha et Amboura a permis de multiplier leur nombre et d’éviter la consanguinité ». Il ajoute : « L’enclos de Katané que j’ai eu à visiter pour la première fois en 2012 a une triple fonction. Les fonctions de conservation, de développement humain durable et d’appui logistique. C’est au niveau de la fonction de conservation qu’on a péché parce que l’enclos de Katané doit être valorisé du point de vue d’écotourisme », a dit Dr Daouda Ngom.