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LINDEPENDANT.SN-Les membres du Haut conseil des collectivités territoriales courent derrière leur dû depuis trois mois. En effet, ces derniers s’insurgent contre le blocage de l’institution et l’absence de leurs indemnités, qui représentent leur salaire.
Les membres du Haut conseil des collectivités territoriales ont convié les journalistes ce mercredi pour leur faire part de la situation que traverse l’institution et ses membres depuis quelques mois. « Le blocage de l’institution et le blocage des salaires des hauts conseillers sont une infraction pénale et administrative et une violation flagrante du fonctionnement de l’institution », rappelle le porte parole di jour, Samba Ndong. « Après avoir manqué de dissoudre le HCCT et le CESE, le Président de la République a démis de ses fonctions les présidents de ces institutions créant ainsi un blocage de celles-ci. Les présidents du HCCT et du CESE ont été démis de leurs fonctions, ce qui émane des pouvoirs du Président de la République que nous ne contestons pas parce que seul le Président est habilité à nommer et à révoquer aux postes militaires et civils », a-t-il fait savoir. Ces derniers rappellent que, l’institution est bloquée depuis le limogeage de la présidente. Ainsi, ils demandent au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, de les rétablir dans leurs droits et de débloquer la situation, afin de permettre la tenue de la dernière session de cette année. « La dernière session qui devait se tenir en cette fin de trimestre de l’année 2024 ne s’est pas tenue et nous avons eu à travailler sur la thématique « le développement des pôles territoires » qui fait l’objet de débats actuellement et qui est inscrite dans leur projet », a rappelé le porte parle du jour. Au nombre de 150, les hauts conseillers trouvent que cette situation qu’ils sont en train de traverser est la résultante du blocage de l’institution et de leurs indemnités.
Ces derniers rappellent que le tord fait à l’institution et à ses conseillers « qui ne sont en rien responsables de la situation », découle de la seule décision du Président de la République, garant de la bonne marche des institutions.
Compte tenue de tout ce qui précède, les hauts conseillers rappellent aux autorités que le HCCT est une institution de la République composée de membres ayant droit. « Ces droits, nous les réclamations solennellement parce qu’étant un dû. Nous ne quémandons pas, nous ne mendions pas. Le salaire est un droit acquis. Nous avons un mandat de 5 ans qui doit être honoré parce qu’en réalité le Sénégal est une république », a soutenu M. Ndong qui met en garde les autorités: « nos conseillers nous ont dit que lorsqu’un projet de dissolution d’une institution passe à l’Assemblée nationale et que la majorité n’a pas été atteinte et que le projet de dissolution n’a pas été honoré, l’autre alternative qui pourra dissoudre l’institution ne peut passer que par voie référendaire. Nous sommes en train de nous documenter par rapport à cela pour qu’en cas de dissolution, nous puissions aller à la Cour suprême parce que nous avons foi en notre justice et estimons que le droit sera dit. Et le reste, c’est à l’appréciation du peuple sénégalais », a-t-il conclu.
Mariama Kobar Saleh