Pour mettre un terme au débat sur une éventuelle pénurie de certaines denrées comme le sucre, le Directeur général de la Compagnie Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) a organisé un point de presse, précédé d’une visite guidée au niveau de l’entreprise. « Cette visite est importante pour montrer à tous les consommateurs que le sucre est disponible en très grande quantité au niveau de la CSS », a indiqué Guillaume Ranson qui rassure les consommateurs en indiquant que la Compagnie sucrière sénégalaise dispose suffisamment de stocks de sucre pour approvisionner l’ensemble des régions: « nous avons démarré, d’une part, notre production le 06 novembre dernier, donc nous en sommes à deux mois de production », a-t-il fait savoir avant de préciser que 40 000 tonnes de sucre ont été produites durant ces deux mois, ce qui fait un stock total de 60 000 tonnes. « Vous avez vu une partie de ce stock ici à Richard Toll avec plus de 45 000 tonnes c’est à dire que l’ensemble de nos magasins sont pleins et nous avons aussi 15 000 tonnes qui sont disponibles à Dakar. Donc, tout le sucre est disponible en quantité et il est disponible au niveau de Dakar et au niveau de Richard Toll. Beaucoup de camions qui sont présents au niveau du site sont en train d’être chargés », a-t-il souligné. « nous travaillons avec un grand plan de développement à augmenter nos capacités de production pour passer d’une production  de 140 000 tonnes de sucre à peu près actuellement à une production de 220 000 tonnes, c’est à dire à peu près la production nationale à l’aube des années 2030 », a-t-il ajouté insistant sur le fait qu’en ce qui concerne la disponibilité du sucre, aucun problème ne se pose. Aussi, pour le prix du sucre, il soutient qu’au niveau de l’entreprise, la fragmentation est respectée. Ainsi, pour le sucre raffiné, il est homologué par l’arrêté du 24 juin 2024, ce qui revient à dire que le kilogramme est vendu à 566 francs CFA à Dakar et à 558 francs CFA à Richard Toll. D’ailleurs, poursuit-il, « beaucoup de nos clients préfèrent venir chercher le sucre à Richard Toll car ils achètent des marchandises vers le nord, de la quincaillerie, du ciment, du fer et ils descendent avec du sucre vers le centre du pays. Donc, pour eux, cela fait des économies aussi de coût de transport ».

 M. Ranson de rappeller que ce genre de spéculation qui intervient à quelques semaines du début du Ramadan s’explique.  « Il n’y a pas de problème si ce n’est que c’est assez classique à l’aube, notamment du ramadan qui se profile puis du carême, certains souhaitent déclencher des importations de sucre (nous parlons des commerçants importateurs bien évidemment) même si dans les faits cela n’est pas justifié puisque le sucre de production du Sénégal est disponible en grande quantité et il a été rappelé et émis comme voeu par le gouvernement de promouvoir l’industrie nationale, de promouvoir l’autosuffisance alimentaire, notamment l’autosuffisance en sucre et donc, cela veut dire que la priorité, quand le sucre de production de la CSS est disponible, la priorité doit être évidemment donnée à l’écoulement du sucre produit », a-t-il expliqué avant de préciser que les importations ne peuvent être envisagées qu’en période d’inter campagne, quand le sucre de la CSS n’est pas disponible.

Mariama Kobar Saleh