LINDEPENDANT.SN-Seydi Gassama a réagi au décès du garde du corps de la tête de liste de Sàmm Sa Kàddu lors des dernières élections législatives. Le Directeur exécutif d’Amnesty International/Section Sénégal s’exprimait en marge du séminaire axé sur les stratégies d’harmonisation du droit sénégalais de la famille avec les textes internationaux. Il a présenté ses condoléances à la famille de Bassirou Diop. Selon les résultats de l’autopsie, M. Gassama a conclu à une mort naturelle de Bassirou Diop dans les liens de la détention. Il a également plaidé pour la libération des autres détenus au nombre de 81 ou plus.
Seydi Gassama s’est exprimé sur le décès de Bassirou Diop, un des membres de la garde rapprochée de Barthélemy Dias. « Quand il est décédé, ce sont ses camarades de détention qui m’ont appelé pour m’annoncer la nouvelle. Des discussions qu’on a eues avec eux, il ressort qu’il était malade. On l’a évacué à l’infirmerie puis à l’hôpital et ramené en prison. C’est là-bas qu’il est décédé. J’ai fait appel à des médecins pour qu’ils interprètent les résultats du certificat de genre mort ou de l’autopsie. Il ressort qu’il souffrait de cardiopathie. Une maladie qu’il traînait depuis longtemps. Ce qui démontre qu’un individu peut souffrir d’une pathologie sans le savoir. On peut souffrir de beaucoup de maladies sans le savoir, si on ne fait pas de bilans médicaux. Maintenant, il y a beaucoup de facteurs qui peuvent déclencher cette cardiopathie. La détention à elle seule peut provoquer du stress, aller au tribunal pour se faire juger peut aussi occasionner du stress. Tout ce stress peut avoir déclenché la maladie. Donc, on peut dire qu’il est mort de mort naturelle mais c’est certainement les conditions de détention et le stress qui va avec qui ont déclenché sa maladie qui l’a finalement emporté », a-t-il déclaré.
Le Directeur exécutif d’Amnesty International/Section Sénégal de plaider pour la libération des autres prisonniers. « Donc, par rapport à cela, je sollicite des magistrats qu’ils fassent preuve de clémence afin que les jeunes (81 personnes et plus) qui ont été arrêtés dans cette affaire puissent être libérés et qu’ils puissent rentrer chez eux. Parce qu’on doit pouvoir faire preuve de dépassement par rapport aux incidents qui ont émaillé la campagne électorale. Le Sénégal a besoin aujourd’hui d’unité afin de pouvoir relever les défis auxquels notre pays fait face », a-t-il conclu insistant sur la clémence des juges pour les jeunes détenus.
Ndèye Fatou Gning