LINDEPENDANT.SN-Le Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall, a présidé l’ouverture de l' »Atelier sur la cartographie des vulnérabilités à la corruption dans l’administration du travail au Sénégal ». Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Doleel Admin », piloté par la GIZ, l’agence allemande de coopération internationale.
:« C’est extrêmement important pour nous autres qui sommes dans l’administration publique, de façon générale, de travailler toujours à se prémunir contre la corruption à défaut de l’annihiler complètement même si c’est une tâche extrêmement difficile », a-t-il souligné estimant qu’il faut toujours être dans une dynamique d’anticipation plutôt que de réaction. « Il ne faut pas attendre que la corruption prenne une certaine ampleur pour pouvoir agir », a soutenu le ministre qui ajoute : « L’identification avec la cartographie va permettre, pour chaque élément, de voir les recommandations à faire pour que nous soyons tous conscients que la corruption est néfaste à tout et qu’il nous faut la prévenir ».
Le président de l’OFNAC a, pour sa part, souligné les conséquences néfaste de la corruption sur le développement économique. « La corruption est un phénomène pernicieux qui n’épargne aucun secteur public comme privé. Elle est l’une des plus graves entraves au développement économique et social », a déclaré Serigne Bassirou Guèye. Il a démontré que, d’après l’étude sur la perception et le coût de la corruption commanditée par l’OFNAC en 2016, dans le monde professionnel, 57% des personnes du secteur public et 69% du secteur privé pensent que la corruption est un phénomène très répandu. En outre, a-t-il indiqué, le secteur du travail (42%) est le principal cadre dans lequel les populations disent avoir vécu des tentatives de corruption. Les résultats de cette étude ont également montré que dans le grand public, les agents du public et du privé (44,6%) sont les plus prompts à corrompre. « Cette situation doit nous interpeler tous pour voir ensemble comment rendre le secteur de l’administration du travail plus transparent », a déclaré M. Guèye.