LINDEPENDANT.SN- L’expert aéronautique, Cheikh Tidiane Ndiaye, a répliqué, dans une lettre ouverte, au journaliste Madiambal Diagne. Ce dernier a apporté des éclairages, dans une mise au point rendue publique lundi, sur les nombreuses plaintes, dont celle d’Abdoulaye Sylla d’Ecotra, qui lui valent ses auditions devant la justice. Il considère qu’il entretenait des relations amicales avec le député nouvellement élu et que la plainte de ce dernier contre lui était motivée par un besoin de plaire au Premier ministre Ousmane Sonko. M. Ndiaye s’est contenté de poser trois questions au patron d’Avenir Communication en guise de réplique.
« Non, Monsieur Diagne, surtout pas vous », a écrit d’emblée l’expert aéronautique. « Abdoulaye Sylla ne s’est jamais fait passer pour un ami. Bien au contraire, il vous a toujours considéré comme tel, et dans sa sincérité, il vous l’a constamment prouvé. C’est une vérité que vous-même avez reconnue dans votre communiqué », a-t-il poursuivi avant de lui poser quelques questions. « Premièrement, Abdoulaye Sylla a-t-il bénéficié de votre solidarité en tant qu’ami lorsqu’il était persécuté par le régime de votre ami Amadou Ba ? Deuxièmement, pourquoi n’avez-vous pas jugé utile d’éclairer les Sénégalais sur la plainte antérieure datant de cinq mois ? Troisièmement, sans entraver votre travail en tant que presse libre, qui se doit d’être guidée par l’éthique et le professionnalisme, comment un homme sincère peut-il utiliser sa presse pour calomnier un ami à travers un article mensonger et sans fondement ? », a-t-il questionné avant de conclure : « En conclusion, un homme sincère ne place jamais ses intérêts personnels avant une amitié authentique. »
« …Abdoulaye Sylla m’a associé à la plainte qu’il a formulée contre le Journal Le Quotidien, pour une publication du 6 août 2024. Il est de notoriété publique que je ne suis ni le Directeur de publication de ce journal encore moins l’auteur de l’article. Le fait de m’associer à la plainte constitue une véritable aberration (…) Je dois sincèrement dire que cela m’attriste beaucoup. Abdoulaye Sylla a pu passer pour être un ami. Au nom de notre guide religieux commun, le défunt Serigne Saliou Mbacké, il lui arrivait de m’envoyer parfois un mouton à l’occasion de la Tabaski ou un Taureau pour le Magal de Touba. Assurément, la conjoncture politique, qui impose à certains esprits faibles de chercher à tout prix à plaire à Ousmane Sonko, peut dicter certaines postures indignes. Je ne me permettrai pas de porter plainte contre Abdoulaye Sylla. J’en aurais honte », avait écrit le journaliste dans sa mise au point.
Ndèye Fatou Gning