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LINDEPENDANT.SN-Le peuple à la présidentielle et aux législatives a donné une large victoire à notre camp souverainiste contre la mal-gouvernance corrompue, le népotisme, la gabegie, le vol des deniers publiques et contre l’autocratie répressive sanglante illégale de Macky/APR/BBY.
La résistance victorieuse du peuple, en particulier de la jeunesse à la dictature présidentialiste néocoloniale s’est soldée par des dizaines de martyrs, des centaines de blessés et des milliers d’embastillés.
La tactique d’isolement du pouvoir fascisant de l’APR/BBY aux élections locales, puis législatives 2022 suivie des premiers actes de refus de l’arbitraire et de l’Etat hors la loi du pouvoir Exécutif au sein du pouvoir judiciaire au Tribunal de Ziguinchor, puis à la Cour Suprême, puis au Conseil Constitutionnel ont prolongé la « sonkorisation » multiformes de la vie politique nationale qui ont imposé les discussions entre l’autocratie et les leaders emprisonnés arbitrairement et la tenue de l’élection présidentielle en mars 2024.
Et voilà que la dissolution anticipée justifiée de l’Assemblée nationale met en scène des listes en campagne opposant notre parti souverainiste Pastef aux listes de la retrouvaille de la famille libérale déchue en 2024 et 2012, du candidat libéral officiel à la présidentielle 2024 de Macky/APR/BBY et d’une partie dissidente de l’ex-coalition Yewwi des locales et législatives 2022, etc.
Le peuple confirme dans les urnes son choix de tourner la page de la soumission néocoloniale de la bourgeoisie bureaucratique d’État des libéraux et des sociaux libéraux qui ont géré le pays de 1960 à 2024 et rejette la trahison des ex-Yewwi.
Seuls les pouvoirs locaux municipaux restent donc à conquérir par le suffrage universel dans deux ans.
Nous ne devons pas nous laisser divertir par les provocations d’une délinquance politique en mal de singerie du « gatsa gatsa » réduisant la politique non à une confrontation entre programmes politiques mais à une rivalité individualiste petite bourgeoise entre individus qui s’auto-définissent « leader ».
Si les raisons évoquées par la saisine de l’Assemblée nationale par le ministre de la justice pour démissionner un député nous semble compréhensibles, toutefois la question se pose : est-ce vraiment valable rétroactivement ou durant la législature ?
Par contre, la démission administrative du Maire par le Préfet relève d’une décision du pouvoir Exécutif qui se substitue de fait au vote du peuple, alors qu’il suffit d’attendre l’échéance de la prochaine élection locale pour chasser dans les urnes les Maires du système néocolonial.
Le camp souverainiste au pouvoir doit déjouer les pièges de la diversion politicienne et s’attaquer à l’essentiel, c’est-à-dire aux urgences du jub, jubal, jubanti que sont :
– le vote du budget 2025 ;
– la suppression des institutions budgétivores (CESE, HCCT) et la rationalisation des multiples agences publiques et parapubliques, notamment celles qui font doublon avec des services de l’Etat;
– l’annulation législative de la loi d’amnistie 2024, la mise en place de la haute cour de justice pour enclencher la reddition des comptes par des poursuites judiciaires sur les crimes financiers révélés par les rapports des corps de contrôle (OFNAC, IGE, IGF, Cour des Comptes, etc) et les audits sectoriels et centraux et les crimes de la répression illégale mortifère de 2021 à 2024;
– l’enquête judiciaire sur les morts suspectes de Mancabou, Fulbert Sambou, Didier Badji ;
– la réparation-indemnisation des victimes et des passifs sociaux hérités des régimes corrompus précédents ;
– à défaut d’une constituante pour la refondation du contrat national, les réformes institutionnelles inspirées des conclusions des Assises Nationales ;
– la levée des mandats d’arrêts contre les responsables militaires et politiques du MFDC et l’ouverture du processus pour la paix en Casamance ;
– lutter contre la vie chère.
Attelons nous donc à remettre le parti Pastef au centre de la vie politique en organisant le 1er congrès qui doit parachever le processus de fusion en son sein du sommet à la base des 14 organisations signataires du protocole de fusion en août 2021.
Le congrès sera le moment démocratique où les militants mettront fin aux actuelles instances provisoires, feront le bilan de la conquête du pouvoir, examineront de façon critique pour se l’approprier le projet « vision 2050 » et dégageront les perspectives de la marche vers la souveraineté monétaire, alimentaire, industrielle, diplomatique, militaire, culturelle et panafricaine, notamment en maintenant la position de l’UA sur le droit du peuple Sahraoui à l’indépendance et en se démarquant des menées anti-africaines de l’impérialisme et ses valets régionaux contre les peuples de l’AES.
Les défis sont nombreux pour aller résolument vers la sortie du sous-développement imposé par la françafrique, l’eurafrique et l’usafrique et c’est l’élévation de la conscience du peuple et sa mobilisation déterminée qui ont permis et permettront de gagner les unes après les autres les batailles de la guerre pour un Sénégal libre et une Afrique unie libre par et pour le peuples.