LINDEPENDANT.SN-Ousmane Sonko vit « séquestré » chez lui en compagnie de sa famille, depuis son arrestation à Koungheul (environ 340 km de la capitale) le 28 mai 2023 et son transfert à Dakar à bord d’un véhicule de la gendarmerie nationale (GIGN).
Toutes les voies menant à son domicile de la Cité Keur Gorgui sont l’objet d’un gigantesque blocus des forces de police lourdement équipées et intransigeantes dans l’application des consignes de « la hiérarchie ». Ses avocats sont interdits d’accès à son domicile
Dans un communiqué, l’Ordre des avocats appelle à la « levée immédiate de tout obstacle de nature à entraver le libre exercice du ministère de l’avocat et/ou le libre accès de tout citoyen, qui en éprouve le besoin, à un avocat ». L’Ordre rappelle : « les restrictions des droits et libertés doivent se faire dans le respect des règles ».
Il constate, en effet, que « certains de ses membres qui voulaient rencontrer leur client, en ont été empêchés par les forces de défense et de sécurité, d’aucuns ayant même essuyé des tirs de grenades lacrymogène, alors que leur qualité était connue et qu’aucune circonstance ne justifiait de telles réactions ».
Or, souligne l’Ordre, « accéder à son client ou rencontrer son avocat sans entraves ni crainte sont, pour l’avocat et pour le citoyen, quelle que soit sa catégorie sociale ou son rang, une exigence ordinaire qui consacre un droit fondamental ».
A rappeler que les conseils du leader de Pastef ont introduit un «référé liberté» le 9 juin. Ils demandent à la Haute juridiction d’ordonner «en urgence» la levée des barrières disposées autour de la maison de leur client ainsi que le retrait des forces de l’ordre.
Ce n’est pas tout. La défense de Sonko souhaite la restitution des effets personnels de ce dernier saisis lors de son interpellation suivie de son transport à son domicile. Il s’agit du véhicule Toyota, de ses téléphones, d’un revolver, d’un permis de port d’arme, d’un Mac book pro et de la somme de deux millions FCFA.