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LINDEPENDANT.SN-La sortie du député membre de l’opposition, Abdou Mbow, sur l’emploi des jeunes n’est pas du goût d’Ibrahima Diop, Coordinateur de la Section de Pastef Nice Côte d’azur. Ce dernier qui a démonté l’argumentaire du parlementaire accuse le régime de Macky Sall d’être à l’origine de tous les maux dont souffrent les jeunes au Sénégal.
Le député Abdou Mbow qui réagissait sur les images montrant des milliers de jeunes Sénégalais devant la structure qui accueille le dépôt de leurs dossiers dans le cadre de la migration circulaire a tiré de manière acerbe sur les autorités. Une attaque que dénonce le Coordinateur de la Section de Pastef Nice Côte d’azur. « Le discours d’Abdou Mbow parlant de « trahison de pastef » relatif à l’emploi des jeunes, est non seulement biaisé, mais il tente également de détourner l’attention des échecs des politiques publiques de Macky Sall, dont il a été un acteur clé », a fait savoir Ibrahima Diop dans un communiqué. Pour ce dernier, sous Macky Sall, « les promesses de création massive d’emplois pour les jeunes ont été un échec flagrant ». « Les projets comme le PSE n’ont pas su résoudre la crise structurelle du chômage, et les secteurs stratégiques (agriculture, industrialisation) ont été négligés. Abdou Mbow, qui a soutenu ce régime, porte une part de responsabilité dans cet échec.Le chômage des jeunes au Sénégal est un problème structurel qui ne peut être résolu en quelques mois », a-t-il indiqué avant de souligner que les accords bilatéraux signés entre le Sénégal et l’Espagne notamment permettent d’offrir des opportunités immédiates à des milliers de jeunes dans un contexte économique difficile. « Ce sont des solutions transitoires pour atténuer la pression sociale, le temps de mettre en œuvre des réformes structurelles plus profondes et durables. Ce type d’accord n’est pas une faiblesse, mais une stratégie courante dans de nombreux pays en développement », a-t-il expliqué avant de prendre exemple sur les pays comme les Philippines ou l’Inde qui utilisent des accords de mobilité légale pour offrir des opportunités d’emploi temporaire à leurs citoyens, tout en recevant des transferts financiers sous forme de remises migratoires (remittances). Dans cette même logique, il déclare que le Sénégal s’inscrit ainsi dans une dynamique internationale pour optimiser les opportunités d’emploi globales. « En favorisant une mobilité légale et encadrée, ces accords permettent aux jeunes de travailler à l’étranger dans des conditions dignes et sécurisées, réduisant ainsi les risques liés à l’émigration clandestine. Ces initiatives montrent que le gouvernement est conscient de l’urgence de retenir les jeunes dans des filières légales tout en limitant les tragédies humaines liées à l’exode maritime », a-t-il argumenté.
Ibrahima Diop qui pointe du doigt l’ancien régime reste convaincu qu’il a échoué à poser les bases d’une économie souveraine capable d’offrir des opportunités durables. « La dépendance à l’aide extérieure, l’endettement massif et l’absence de transformation structurelle ont accentué la vulnérabilité des jeunes face au chômage », a-t-il fait savoir.
Pour renverser la tendance, M. Diop renseigne que les nouvelles autorités travaillent également sur des solutions à long terme, notamment le développement de l’industrialisation et de l’économie locale pour créer des emplois au Sénégal. « Le renforcement de la formation professionnelle pour adapter les compétences des jeunes aux besoins du marché.
La promotion de l’entrepreneuriat et le soutien aux secteurs porteurs comme l’agriculture, les énergies renouvelables, et le numérique », a-t-il précisé.
Mariama Kobar Saleh