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LINDEPENDANT.SN-Tabaski Ngom, un agent comptable si particulier au cœur d’une affaire explosive. En effet, l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom, récemment au centre d’une plainte contre Moustapha Diop, ancien ministre de l’Industrie sous le magistère du Président Macky Sall, se retrouve aujourd’hui sous une lumière peu favorable après des accusations graves concernant sa gestion à l’Agence pour la Promotion des Sites Industriels (APROSI). Des sources internes révèlent des dysfonctionnements majeurs et une gestion controversée qui remettent en question sa compétence et son intégrité.
Un bilan lourd à l’APROSI : accusations de mauvaise gestion
Un véritable retournement de situation auquel l’inspectrice du Trésor ne s’attendait surtout pas. L’Agent Comptable Particulier (ACP) de l’APROSI, Tabaski Ngom, est accusée de négligences graves dans l’exercice de ses fonctions. Selon des témoignages internes, son absentéisme est jugé inadmissible : elle ne serait présente que deux jours par mois, malgré un salaire double, la plaçant parmi les mieux rémunérées de l’agence. Ces absences répétées seraient survenues en parallèle de plusieurs autres irrégularités financières et administratives qui ont sérieusement perturbé le bon fonctionnement de l’APROSI.
Blocage et manipulation des informations financières
L’ancien agent comptable aurait également retenu des documents cruciaux, empêchant l’accès aux informations sur les mouvements des comptes bancaires et du trésor, des pratiques jugées suspectes par plusieurs collaborateurs. Pire encore, elle aurait entrepris des interventions sur le système commercial et comptable de l’agence sans l’accord préalable de la direction générale, exposant ainsi l’organisation à des risques importants en termes de sécurité informatique et de fiabilité des données.
Conflits internes et gestion chaotique
Les conflits entre Tabaski Ngom et le Directeur Général de l’APROSI auraient été récurrents, selon les informations recueillies. La situation serait devenue intenable, avec des accusations de menaces et de blocage des sources d’information essentielles. Un climat de tension aurait conduit à la dégradation de l’image de l’agence auprès de partenaires clés, notamment les banques, les assureurs, et d’autres acteurs économiques. Ces dysfonctionnements ont conduit à une gestion chaotique des fonds publics et à des erreurs répétées dans les mandats de paiement.
Un départ précipité et des soupçons de mauvaise gestion
Affectée à la Commission de régulation de l’énergie après son passage à l’APROSI, Tabaski Ngom n’y est restée que six mois avant d’être relevée de ses fonctions en raison de sa gestion controversée. Des sources internes parlent d’une volonté des autorités de l’éloigner afin de mieux gérer les conséquences de ses décisions contestées. Elle aurait même été impliquée dans un incident de gestion suffisamment grave pour atterrir devant le parquet financier.
Plainte contre Moustapha Diop : un retournement de situation
Au-delà des accusations internes à l’APROSI, Tabaski Ngom se retrouve désormais au centre d’une plainte contre Moustapha Diop, ancien ministre de l’Industrie et actuel maire de Louga. Selon ses déclarations, Diop lui aurait extorqué 700 millions de FCfa pour financer sa campagne électorale lors des législatives. Une affaire qui s’ajoute à la longue liste de ses démêlés avec la justice et les institutions, et qui ne manque pas de jeter une lumière crue sur son parcours tumultueux.
Alors que l’ACP Tabaski Ngom est en détention, les autorités en charge du dossier vont certainement faire toute la lumière sur ces affaires dans les prochains jours.
Doudou Diouf
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