LINDEPENNDAT.SN-La Banque Islamique de Développement a convié ses gouverneurs, dimanche dernier, à Médine, à une retraite de planification stratégique décennale. La finance islamique et ses instruments, par son emphase sur le partenariat et le financement d’actifs par structuration, est particulièrement bien adaptée, selon le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, à nos besoins dans le contexte de saturation des bilans souverains. Combinée à la solidarité islamique, elle offre un modèle de Partenariat Public Privé Philanthropie PPPP (4P) sur des projets aux coûts compétitifs par rapport à la finance conventionnelle.
Les instruments de la finance islamique sont également bien adaptés, selon le ministère, aux besoins des PME sénégalais qui font l’essentiel des économies du pays. De même, les obligations islamiques (sukuk) correspondent aux besoins de financement en monnaie locale pour des infrastructures urbaines payées par les usagers en monnaie locale dans le contexte d’une urbanisation croissante.
L’économie ainsi financée, les états peuvent se concentrer sur la fourniture de biens et services publics de qualité, créer les conditions de l’essor du secteur privé pour la croissance et l’emploi, et les infrastructures donneront un effet multiplicateur, le tout dans la bonne gouvernance. Cette approche holistique qu’envisage la BID est, selon la même source, la voie du futur et correspond à la doctrine de transformation systémique de la vision Sénégal 2050.
Ndèye Fatou Gning